L'Albanie & le Monténégro...pays de rêve à portée de la main !


30 ans. Je l'avais pas vu venir celle-là. 30 ans et encore tellement de pays à découvrir, de personnes à rencontrer et de choses à vivre seule, à deux, et plus encore. Le besoin de retrouver ce sentiment de liberté aussi, celui que j'oublie souvent, prendre un grand bol d'air loin de la réalité parisienne.

L'Albanie d'abord, pays fruit du hasard. Deux copines qui regardent à travers le hublot en rentrant de vacances en Grèce et découvrent l'inconnu à connaitre, un reportage réussi qui passe à la télé, une journée pluvieuse. Et puis un budget serré aussi. Coucou Tirana. Nous voici parties pour un road trip d'une semaine entre copines pour retrouver ce sentiment du tout possible, notre vingtaine, le portefeuille un peu plus rempli et les jambes un peu plus lourdes.

#1- Tirana 

L'aventure démarre dans la chaleur Albanaise, sous un joli soleil et les yeux curieux d'Albanais frileux de parler anglais, bien plus téméraires quand il s'agit de sourire. Le communisme se lit dans les bâtiments mais nous nous sentons définitivement en Europe au milieu de ces citadins de la capitale, loin de l'idée saugrenue que l'on a aimé me répéter avant de partir : non l'Albanie n'est ni un pays tiers-mondiste, ni celui de gangs armés. Après des années de communisme et de fermeture de ses frontières vers l'Occident, c'est un pays qui s'ouvre depuis la fin des années 90' et dont on va certainement entendre parler, sur les traces de la Croatie et le Monténégro, ses voisins.





#2 - Krüje 

A une quarantaine de minutes de Tirana, nous nous arrêtons à Krüje, ville médiévale qui aurait vu le jour du héros national albanais, Skanderbeg (le bonhomme sur son cheval avec une arme de dingue lutta contre l’envahissement de l’Albanie par les Ottomans). Perchée sur les hauteurs, Krujë attire les visiteurs pour sa citadelle, son musée de Skanderberg et son vieux bazar hérité de la période ottomane. 





#3 - Shkodër et le lac de Shkodra 


Nous longeons le lac de Shkodër qui marque la frontière entre l'Albanie et le Monténégro et nous arrêtons découvrir l'une de ses spécialités : les carpes et les truites. En terrasse, sur une plage de cailloux nous déjeunons le poisson cuit au feu de bois, qui tarde à arriver mais nous n'arrivons pas vraiment à nous en plaindre dans ce lieu reculé et apaisant, où quelques jeunes viennent déjeuner ou se baigner. 
La ville de Shkodër en elle-même est l'une des plus anciennes d'Albanie et très jolie, pavée, avec de nombreux cafés et restaurants. On y mangera mal, entre une escalope cachée par la mayo et une pizza qui consiste en une pâte trop cuite et des légumes crus dessus...Mais le désastre n'est pas, nous sommes finalement sauvées par une bonne crêpe qui nous réconcilie avec la gastronomie grasse d'Albanie !







#4 - Stevi Bar, Budva, Stevi Stefan


Après un passage de la frontière épique, en plein milieu d'une sortie de messe sur le tube "In The Navy", nous voilà au Monténégro. Premier constat : il y a beaucoup moins de nids de poules qu'en Albanie ! Arrivées tardivement à Budva, sans hôtel réservé par avance dans une ville bling bling, on a un peu peur de découvrir une station trop balnéaire ! Pour autant, on croise des policiers sympa qui nous arrête puis finalement nous laisser partir et nous nous retrouvons dans un bar de bikers près de la mer avec wifi, pour réserver un appartement où la femme parle grâce à Google Translation. Le décalage avec Shköder en Albanie est énorme ! Nous passons par Stevi Bar, village médiéval déserté par les touristes en cette période mais aussi Stevi Stefan, presqu'île accessible uniquement si l'on est VIP. Pas nous donc. Rapidement on se rend compte de l'avance du Monténégro en matière d'infrastructures pour les touristes.




#5 - Kotor, Les Bouches de Kotor & Le Monastère Ostrog


Gâtées par une météo optimale, nous parcourons les bouches de Kotor concentrées par les virages en épingles et éblouies par les vues spectaculaires que la route nous offre. Le seul village de Kotor en pierres vaut le détour et nous nous y perdons avec plaisir. Finalement à force d'arrêts panoramas, nous décidons de passer la nuit à Herceg Novi, l'un des villages des Bouches. Le lendemain, nous faisons halte au Monastère Ostrog, un monastère de l'Église orthodoxe serbe imbriqué dans une falaise du mont Ostrog. Pas grand chose à y voir, nous ne nous y attardons donc pas, les croyants y étant en nombre pour venir prier. 






#6 - Parc du Durmitor

Au départ nous voulions découvrir l'un des parcs d'Albanie mais force est de constater que nous n'avions pas le temps, les routes n'étant pas encore fonctionnelles et les distances assez longues. On décide donc de pousser jusqu'au Parc du Durmitor au Monténégro, paradis des randonneurs, bien que nous n'ayons pas beaucoup de temps devant nous ni même le moindre équipement. Peu importe, à nous la rando "Lac-Zablak" en baskets en toile et sans déjeuner, on se retrouve à marcher dans la neige, et manger une demi-pomme chacune avec du pain au nutella local. Sans regret, la promenade est superbe et nous parvenons finalement par trouver le lac vert derrière les sapins !






#7 - Pogdorica (Monténégro) et Berat (Albanie)

L'erreur stratégique du séjour demeure Pogdorica qui est une ville...sans intérêt. Nous avons bien essayé de lui trouver un charme mais là on a pas trouvé. Nous avions en plus tourné en rond pour trouver notre auberge, dont le propriétaire était un mec bizarre qui ne pensait qu'à prendre son argent et décidé nous faire une fleur en nous faisant dormir dans l'appartement privé, le lieu le plus dégueu dans lequel j'ai pu dormir (et pourtant je ne suis pas difficile!). Nous finissons le séjour par un tour à Bérat en Albanie, ville attachante appelée "ville aux 1000 fenêtres" à cause de ses maisons les unes au dessus des autres en hauteur.



Une semaine, un budget de 500€ en se privant de rien et incluant les billets d'avions (120€ A/R) et la location d'un petit 4x4, une météo bienveillante, des lieux divers et variés et de belles rencontres...ce voyage express demeurera une belle découverte. J'en retiendrai:

  • l'envie des Albanais de voir plus de touristes
  • ses cafés bondés d'hommes, les sourires
  • ses paysages montagneux et agricoles
  • ses routes à nids de poules et ses habitants sur les bords de route qui marchent qui marchent...
  • leur amour du foot
  • les policiers qui ne savent pas parler anglais et qui ne nous arrêtent donc pas
  • la douceur de ses bières (Korça ; Stela)
  • sa gastronomie globalement grasse mais qui peut être merveilleuse aussi si l'on aime le poisson

Bref, l'Albanie j'ai hâte de retourner voir son Sud !



Gaudiesque Barcelone

Fin 2013, je réussis non moins sans mal, à faire une halte à Barcelone. Destination classique vue et revue que j'avais évité jusqu'ici, ou presque. Un passage express plus jeune dont je ne garde pas vraiment un souvenir impérissable. J'avais peur d'une cité étudiante un peu sale, l'image d'une ville poussée par le film L'auberge espagnole. Amandine m'accompagne dans ce long week-end au soleil car, premier constat en arrivant : fin novembre, le climat Barcelonais est on ne peut plus doux.

Il en a fallu très peu pour que je tombe sous le charme de Barcelone. Mise en valeur par les rayons de soleil, je me sens vite éprise de l'architecture Gaudienne. D'abord à travers le non moins célèbre Parc Güell. Une entrée un peu excessive à mon sens mais une belle vue sur la ville et le mélange Gaudi et nature fonctionne, la végétation ayant largement inspirée la folie de l'architecte. J'ai entendu dire que s'asseoir sur les bancs du parc est maintenant payant, çà ne l'était quand j'y ai fait un saut, bien heureusement...difficile d'accepter de payer pour...poser mes fesses!


Nous continuons nos déambulations dans la ville et profitons du merveilleux marché, La Boqueria, où il est possible de bien manger pour pas grand chose, tout en s'extasiant des couleurs des fruits et légumes du grand hall. 


Barcelone regorge de maisons Gaudiennes, églises ou musées à visiter et nous sommes bien obligées de faire des choix. La Sagrada Familia ne nous semblait indispensable mais nous ne regrettons pas d'avoir changé notre fusil d'épaule. Après avoir évité des heures de queue en prenant nos billets sur Internet, dans le Mc Do à côté (merci au grand restaurant américain!) nous voici à l'intérieur de ce qui ressemble à une soucoupe volante, un lieu totalement futuriste transcendé par les rais de lumière à travers les vitraux.



 Nous décidons de visiter l'un des hôtels particuliers dessinés par Gaudi : "La Pedrera" ou Casa Milà et parviendrons sur son toit au coucher de soleil pour un spectacle inoubliable. Résolument modernes, les 13 cheminées transforment un simple toit en une galerie de sculpture. Magnifique !



Le séjour se poursuit dans les rues de Barcelone où ma patte de Gaudi ne cesse de surprendre, notamment à travers la florale Casa Batllo. Un petit tour sur la plage, des tapas, de la sangria, la tortilla et un spectacle de Flamenco achèveront ce voyage dans la cité catalane. Une ville où je me verrais tout à fait vivre, dès lors que j'aurais appris l'espagnol et que le pays sera sorti de la crise.





C'est pas le Pérou !



L’Amérique latine? Un continent qui ne m’a jamais forcément tenté. Trop évident, trop rêvé, pas assez dépaysant. Mais un beau jour il fallait tenter l’aventure d'un nouveau bout du monde. Pourquoi le Pérou ? Sans raison apparente si ce n’est la volonté d’un pays relativement touristique où l'anglais se comprend. Et puis le pays d’Angela avec laquelle j’ai travaillé et dont la bonhomie permanente est bien parvenue à me faire croire que les Péruviens seraient forcément à son image! Enfin…c’était l’un des pays les plus accessibles financièrement, tout au moins pour ce qui est du billet d’avion. J’y allais donc sans rien savoir, sans rien espérer...si ce n’est être surprise! Le Pérou, c’était un peu comme aller voir un film sans en avoir vu la bande annonce.

A l’arrivée à Lima, c’est avant tout la chaleur qui m’assaille. Ah oui, c’est donc vraiment l’été ici ! Parce que ma méconnaissance allait même jusqu’à croire au temps froid des montagnes dans tout le pays. Pourtant sur la côte, il y fait bien 30°. Chaudement débarqués donc, nous découvrons rapidement une ville de Lima toute aussi colorée que bruyante. Une capitale bondée en ce samedi après-midi, dans un état second, après des heures et des heures de vol, à s'amuser de rues classées par thématiques : la rue des librairies, la rue des vendeurs de chiots…

Première rencontre avec les locaux très agréable, celle avec leur boisson locale, l'Inca Cola…beaucoup moins ! Boisson jaune méga chimique emblématique, impossible de ne pas en apercevoir sur toutes les tables des Péruviens qui s’en délectent. De notre côté, nous nous promettons de ne pas renouveler l’expérience, histoire de conserver notre palais pour d'autres boissons plus savoureuses. Le fameux Pisco Sour par exemple, bien plus gouteux!


Le lendemain, le décalage horaire nous permet de nous lever à l'aube et arpenter Lima...vide! Après le petit déjeuner le plus long à servir de toute l'Amérique latine, nous commençons par le centre historique. L'église San Francisco Domingo et son monastère sont splendides. Je découvre le style "Moorish" et retrouve des mosaïques de Séville dans le cloître. Nous nous épuisons à observer cette jolie capitale à travers la Place des Armes, la Casa de la Literatura, l'église et le couvent Los Descalzos. Un couvent bien difficile à atteindre puisque les policiers et les gens sur notre passage tentent de nous en dissuader. Trop dangereux, trop proche des favelas...ce n'est pourtant pas spécialement ce qui s'en dégage.

 

Après quelques jours à Lima et sa proche banlieue, nous filons vers Paracas afin d'arpenter la Réserve nationale de Paracas, une zone protégée située dans la province de Pisco (comme la boisson!). C'est aussi l'accès aux îles dites "Mini Galapagos", lieu de villégiature pour des milliers d'espèces. Une petite ville charmante, en bord de mer, où l'on a pu dévorer également de remarques Ceviche, marinades de fruits de mer, servies froides.


S'ensuit un passage éclair par la ville d'Ica (où l'on ne vend pourtant pas de meubles) et un arrêt à Arequipa, ville emblématique du sud du Perou et entrée pour le Canyon Del Colca, profond de 3400 m, où nous ferons un trek de la mort pendant 2 jours. L'occasion pour nous de voir planer de magnifiques Condors, de presque-mourir-dans-la-boue-parce-que-j'ai-pas-vu-la-grosse-flaque, de presque-mourir-d'épuisement-parce-que-je-n'ai-aucune-condition-physique, de presque-ne-plus-pouvoir-respirer-à-cause-de-l'altitude...mais aussi de découvrir des paysages montagneux sublimes, passer du temps avec un groupe du monde entier et vraiment bien se marrer!

S'ensuit Puno, non loin de la frontière bolivienne, et entrée cette fois-ci du fameux Lac Titicaca, considéré comme le plus grand lac d'Amérique du Sud. Nous y découvrons les îles flottantes d'Uros, du nom du peuple disparu qui les habitait. Aujourd'hui ces îles construites sur des roseaux sont peuplées d'Indiens aymaras de Puno qui y vivent principalement du tourisme. Bien que les visiter est l'occasion d'en savoir plus sur la formation de ces îles, il est tout de même regrettable que l'aspect touristique ait pris largement le dessus.


Qui dit Perou dit Machu Picchu, point culminant du voyage. Ancienne cité inca perchée sur un rocher qui unit les monts Machu Picchu et Huayna Picchun il est difficile de résumer ce que l'on ressent sur le lieu si longtemps oublié de tous et parfaitement préservé. Je ne l'ai pas rêvé et je pensais même l'avoir trop vu en photos. Si les clichés sont fidèles à la beauté du lieu, ils ne donnent pas la mesure de la magie sur place. Malgré l'afflux de touristes, la paix règne en maitre et le Machu Picchu revêt plein de visages, selon le moment de la journée. Magique, qu'il se cache dans un lit de nuages ou est éblouissant grâce à la lumière du soleil. Un immanquable et l'un des lieux les plus beaux qu'il m'a été l'occasion de voir.

La Vallée Sacrée et la ville de Cusco seront notre dernière point de chute. La ville en elle-même regorge de lieux culturels, les alentours font le plein de sites incas et pré-incas. De la couleur, des ruelles charmantes, et une véritable atmosphère malgré la grande part laissée au tourisme. Nous continuons notre dégustation des produits locaux, notamment en testant le "Cuy" (cochon d'Inde) ou de l'Alpaga (sorte de petit lama)...pas toujours à notre goût!



En bref, le Pérou était une expérience nouvelle et inoubliable. Musicale, colorée, charmante. Le moins: le fait de ne pas savoir parler espagnol, ce qui m'aurait permis d'aller plus loin encore. Le plus: avoir maintenant envie de visiter toute l'Amérique latine!

Prochaine destination à programmer très vite : la Bolivie, sans aucun doute.