
L’Inde est un grand pays…il fallait donc choisir. Grâce aux nombreux conseils récoltés à droite et à gauche, nous avons opté pour le Rajasthan, au Nord du pays. Sans vraie raison, juste parce qu’il fallait choisir. Et pour ce faire, rien de mieux que la compagnie de Bérengère, éternelle optimiste et enthousiaste, qui saura rire des péripéties que nous risquions de vivre…et que nous avons vécu.
C’est non sans appréhension que l’on débarque à l’aéroport de Dehli. Bérengère est déjà en condition, puisque selon elle « çà sent les épices » même dans l’avion ! Après un arrêt à Abu Dhabi (que nous ne savons même pas situer sur une carte) et 12 heures de vol, nous arrivons plus très fraîches dans le chaos indien. Enfin presque. Parce que finalement c’est plutôt propre et calme un aéroport indien.
A première vue, la seule différence réside dans la population présente, souriante mais aussi vêtue de jolis "déguisements". Nous passons les Douanes...ou du moins JE les passe. Car Bérengère à qui j’avais donné une adresse bidon trouvée dans le guide a des petits problèmes avec Monsieur le Douanier. L’adresse…était en fait celle d’une gare de bus ! Euh...oui...enfin non on ne dort pas dans une gare Monsieur, c'est juste une petite erreur.
Finalement le douanier comprend qu’il avait à faire à deux énergumènes et laisse rapidement tomber. Et puis la question que l’on nous posait sans cesse avant de partir et à laquelle nous avions décidé de ne pas répondre s’impose : « Bah on fait quoi maintenant ? » On se dirige vers une agence pour trouver un hôtel, pas encore assez téméraires pour se diriger vers les taxis à l’affût. Nous réservons un hôtel à un Sikh qui nous laisse son numéro et attendons bien sagement une heure correcte pour s’y rendre, vers 7 heures du matin. Pas si sagement que ça en fait. Sans le vouloir je me retrouve pourchassée par un policier qui refusait de me laisser entrer à nouveau (parceque je m'étais retrouvée dehors sans sac pour aider une Française rencontrée). Il me demande un passeport que j’avais laissé à l’intérieur de l’aéroport. Je l'ai regardé. Il m'a regardé. Il ne comprenait pas. On ne se comprenait pas en fait. Donc sans vraiment réfléchir, j’ai pensé qu’une course s’imposait. Je cours vite…enfin ça va quoi...sauf que… j’ai ralenti un peu en réalisant que le truc qu’il tenait dans la main droite était…une arme ! Il sourit quand je lui tends le passeport récupéré dans mon sac. Bérengère, restée à l’intérieur me regarde faire, un tout petit peu surprise de cette belle amitié naissante avec un homme armé.
Une fois reposée toute la matinée dans notre hôtel et réveillées par le bruit des tambours qui ne viennent de je ne sais où, nous partons à l’assaut de la ville. Nous étions arrivées un peu comateuses à notre hôtel sans vraiment réaliser la cohue dans la rue et aux abords de la gare. Quoi de mieux que le quartier bordélique de Paharganj comme entrée en matière ? Le plan de la journée : visiter au hasard. Et ça marche plutôt pas mal! Nous découvrons l’imposant Red Fort, nous baladons dans des ruelles bruyantes, sales, et bondées, traversons les bazars de la ville et visitons notamment la plus grande mosquée Jasma Masjid.
Mais comme nous sommes
un peu beaucoup les seules Occidentales à se balader sans chauffeur ni tuk tuk,
nous sommes rapidement repérées.

Dans la journée, d’autres
rencontres plus ou moins éphémères ponctuent notre chemin, notamment trois
adolescentes adorables qui nous amènent en métro à Connaught Place, lieu
central et riche de Dehli. Elles nous prennent pour des filles de leur âge et
l’une d’entre elles nous demande même si nous sommes encore vierges. Leur
spontanéité fait plaisir à voir et nous nous quittons après une petite session
photos tout sourire.
Après bien des hésitations nous nous rendons dans une agence officielle pour organiser notre voyage car nous avons très peu de temps devant nous. C’est ainsi que nous faisons la rencontre de Nazir, un indien musulman un peu kéké mais très sympa. Son collègue n'a pas supporté nos questions incessantes. Tout au long du voyage Nazir sera notre contact clé et nous nous attacherons aux employés chaleureux de cette agence que nous reverrons à la fin de notre séjour.
Le soir, nous restons bien Occidentales et préférons le confort de notre chambre. Bérengère décide avant de nous faire remarquer en plein Dehli en jetant sa boîte de glace dans une poubelle…qui s’avérait être un stand de nourriture. La différence est mince. C’est donc avec un bon gros fou rire et un peu de stress pour moi persuadée que l’on s’est fait arnaquer par l’agence que nous terminons cette belle première journée.

Il est déjà l’heure de prendre
notre premier train de nuit indien…et pas des moindres…17 heures enfermées sont
au programme !
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