Saint-Barth, l'île des Saint-Barths avant tout!

 « Les privilégiés de ce monde n’aiment probablement rien tant que batifoler aux Antilles. Ces îles paradisiaques sont, disons-le, comme un parc d’attractions géant pour la jet-set. Rien d’étonnant à ce que Saint-Barthélémy ait, entre toutes, les faveurs de ces êtres gâtés par le sort : cette perle aux plages sublimes répond à tous les critères de la villégiature de rêve »

Un descriptif parmi tant d’autres de Saint-Barthélémy, Saint-Barth', cette petite île française non loin de Saint-Martin et joyau des Antilles, que l’on aperçoit dans tant de tabloids du monde entier (non pas que je lise Closer et Public n'est-ce pas ?). Qu’allais-je donc faire là-bas, avec mon sac à dos, et ma défiance à l’égard du luxe et du surfait ?
Il y a Shana ou Julie, une boule d’énergie, pur produit des Antilles, qui a réussi à me persuader que St Barth, c’était bien plus que çà. C'était son île. Il faut croire qu'il y a toujours quelqu’un pour me sortir du droit chemin mais cette nana là a quand même mis plusieurs années pour me convaincre (ou bien mon porte-monnaie). Déjà témoin de son premier mariage Bordelais, il était essentiel que je sois également présente pour la deuxième version, plus familiale, plus dansante, à St Barth.


Me voici donc en partance pour l’île des stars et du bling bling, dans mon avion, à siroter mon premier Ti’ Punch (relativement à mon goût il faut bien le dire). Après un passage par la Guadeloupe, je monte dans le célèbre "coucou" qui nous dépose sur la toute petite île qu’est St Barth (24kms2). Ce petit avion, bien connu pour le prix exhorbitant de son prix pour aller à St Barth mais aussi ses atterrissages. Bondé avec ses…7 personnes…le pilote me propose de passer devant, à la place du co-pilote. Trop heureuse de me retrouver à l’avant du coucou, certains passagers arrivent même à croire que j’ai une quelconque formation en pilotage (oui je sais, peu crédible). Un voyage bien « au chaud» et bien « bruyant », avant une arrivée insolite sur la plage St Jean…ou presque. Un must do à rayer de ma to do list.

La petite vidéo à l’appui :



Je survis (plutôt ravie) à cet atterrissage incroyable pour retrouver ma copine et son mari ! Me voici à Saint Barth après plus d’une dizaine d’heures de vol...il fait très chaud et je ne pense qu'à prendre une douche. Mais je m’y sens aussi un peu seule puisque mon bagage m'a abandonné sur le chemin…Shana m’avait prévenu mais je ne l’ai pas cru. Les deux jours se suivront sans vêtements, sans maillot de bain, sans rien, à la Robinson Crusoé sur une île de stars. Je râle, je trépigne mais le calme olympien des Antillais est inaltérable. Tanpis, c'est avec un maillot de bain trop petit que je plonge dans l'eau translucide, en face de la maison de Papa Shana. Première soirée filles à mon arrivée, habillée en clocharde, je me sens tout à fait à mon aise dans ce club un peu huppé. Heureusement à 1h du mat je suis au lit : je quitte l'ambiance jet-set à cause du jet-lag (j'avoue, je ne suis pas peu fière de ce jeu de mot)

Pour résumé parceque j'écris ce post des lustres après, je passe les dix jours suivants entre plages, snorkeling, balades, sauts de plusieurs mètres, et repas interminables les pieds dans le sable avec Shana et sa famille. Un vrai bonheur, lors duquel je ne peux me lasser de chaque coucher de soleil, chaque soir différent. Des vacances au milieu de la tribu de Shana, ses oncles et tantes, ses cousins et cousines…tous plus chaleureux les uns que les autres. Je m’habitue aux tortues, iguanes et criquets géants sur mon chemin, aux moustiques carnivores aussi, et me délecte des mangues et du rhum des Antilles. Impossible de mettre des mots sur mon séjour à Saint Barth. Je pars généralement loin et reviens souvent avec des photos de lieux classés au Patrimoine de l’Humanité. Mais cette fois ci, l’eau turquoise et les cocotiers n’ont pas vraiment représenté l’essentiel. J’ai découvert un mode de vie où les portes sont grandes ouvertes et où l’on préfère rester des heures dans son hamac plutôt que devant son...ses écrans. Des gens si loin de ceux que je fréquente tous les jours, des gens qui me regonflent à bloc par leur simplicité.

Oui St Barth est une île idyllique, un joyau qui regorge de plages aussi belles les unes que les autres, un lieu de villégiature de stars, mais pas que. Il y a aussi les Saint-Barths, ceux qui y sont nés et y ont fondé leurs familles, ceux qui font de l'île ce qu'elle est.


 

 Saint-Barth, I'll be back !

 

 

Froide Copenhague, Santana Sevilla et Wet Edimborough

Et l’Europe dans tout çà ? C’est bien beau de s’expatrier à l’autre bout du monde et d’être complètement dépaysée pendant plusieurs semaines, la bonne Européenne que je suis (quand ça m’arrange) profite aussi de ses RTT (ou les invente) pour visiter les villes de ses voisins. Trois villes d’Europe, trois personnes qui comptent pour m’accompagner pendant trois week-end improvisés en photos et en fous rires. 

Copenhague en Automne. La ville Danoise est un must, clairement nordique, elle me rappelle la suédoise Stockholm visitée il y a quelques années. Des couleurs d’abord à travers des bâtiments aux tons chauds, des vélos pour le côté écolo, de l’eau pour le romantisme, les fameux Légo pour le loisir, une capitale du design jusque dans ses luminaires, une population charmante tout en retenue, de la bière délicieuse mais une gastronomie réduite. Et puis aussi…le FROID ! Comme toujours, j’ai une nouvelle fois brillé quant à ma capacité à ne pas apporter les vêtements adéquats. C’est donc sous un ciel bleu mais dans un froid polaire qu’Anida et moi-même avons exploré la ville. Un peu déçues par une mini petite sirène, nous avons cependant bu apprécier la belle blonde Carlsberg et sommes restées peu réceptives aux tentatives de Smørrebrød. Le Danemark c’est aussi le concept intraduisible du Hygge, sorte de confort ou bien être qui se matérialise dans des cafés douillets et des rencontres amicales. Un premier essai en terre danoise transformé bien que l’Europe du Nord n’arrive toujours pas à me séduire complètement.

Jolie Séville. Cette année, les cloches de Pâques m’ont poussé jusqu’en Andalousie. L’Andalousie, j’y avais déjà goûté grâce à une découverte de Grenade en 2010. Et comme j’avais alors complètement revu ma copie et décidé d’aimer l’Espagne, je voulais confirmer ces soupçons et confesser que j’avais tort : « L’Espagne est finalement un pays où il fait bon de vivre ».

C’est donc lors des trois derniers jours de la Semaine Sainte, lors desquels les Chrétiens célèbrent la veillée pascale et la Messe de la Résurrection que mon Franco-Andalou préféré m’a fait découvrir son Andalousie chérie. Pas de crainte, je ne vais pas vous décrire un week-end romantique à souhaits cucu la praline. Séville c’était surtout quelques jours fous où les représentants du Ku Klux Clan se baladaient en ville et où notre adaptation au mode de vie espagnol s’est fait presque instantanément.



Par où commencer ? D’abord il ne faisait pas beau. Sauf que Séville quand il ne fait pas beau c’est minimum 20°. Et puis ? La semaine sainte c’est un moment unique pour les Espagnols et j’ai pu découvrir leur ferveur religieuse, habillés de leurs plus belles tenues, défilant jours et nuits aux côtés d’énormes cortèges religieux se glissant on ne sait pas vraiment comment dans des rues étroites. Quoi d’autre ? Des couchers et des levers tardifs, des tapas quotidiennes à toute heure de la journée pour quelques euros seulement accompagnées d’une bière bien fraîche. Du vert aussi grâce à des parcs plus beaux les uns que les autres avec tout de fois un vrai coup de foudre pour la merveilleuse Place d’Espagne. Et nos Européens du Sud dans tout ça ? Adorables. Bon j’avais Gregory comme interprète Andalou particulier donc ça aide mais tout de même. Même si mon guide se perdait régulièrement (mais il vous dira que je mens), je n'ai pas vraiment eu à réfléchir aux lieux à ne pas rater. Les Espagnols ne feignent pas leur bonhomie et prennent le temps…d’être agréables. En bref, Séville j’adorerais y vivre. Juste parce que le ciel bleu et le soleil donnent du baume au cœur. Mais aussi parce que Séville est chaleureuse même quand il ne fait pas 30 degrés.  


L’Ascension…vers Edinburgh. L’Ecosse ça fait un moment que j’en parle. Il a bien fallu 5 ans mais je m’y suis enfin rendue, en passant par Manchester et accompagnée de ma meilleure acolyte de pubs….Shanouille! Bon déjà à la base le plan Manchester-Edinburgh était un peu bancal en si peu de temps. Et puis quand la pluie s’en mêle, ce n’est pas pour arranger les choses. Quatre jours de douche écossaise lors desquels nous avons quand même pu apprécier les bières fraîches locales, une ville magnifique, des habitants roulant les –R attachants, une vraie atmosphère de film d’Harry Potter, du vert vraiment vert et des robes So British. On a adoré le salon de thé version grand-mère, le pub typiquement écossais, les collines tout autour de la ville, les kilts, les gens. On regrette le samedi malades à l’auberge pour Shana et dans le train pour Maïté. On promet d’y retourner rapidement et sortir de la ville. Mais cette fois, sans les parapluies et sacs plastiques!