Festif Portougal & Féérique Bouda-Pecht

Tougaich' wedding


Cet été, les vieux « potes » ont décidé de devenir adultes. Ce n’est pas rien que de voir les étudiants que nous étions il n'y a pas SI longtemps passer devant le maire, et se rendre à l’autel. Et comme Mr FX a décidé de ne rien faire comme tout le monde et d’épouser une Portugaise rencontrée en Arabie Saoudite, j’ai eu la chance de faire un tour dans le pays de naissance de sa dulcinée.

C’est sous un grand soleil et dans une belle chaleur toute estivale que j’ai découvert les villes de Porto et Braga, au Nord du Portugal. Un bref séjour qui ne m’a pas vraiment permis de me fondre dans la culture portugaise mais goûter un tout petit peu au pays de la morue !


D’abord Porto qui m’a immédiatement séduite. Une architecture vieillissante, un vrai charme de l’Europe du Sud. Le tout pourrait paraître un peu sale à bien des égards mais parfois quelques immeubles prêts à s’écrouler donnent une âme à une ville. Puis Braga s'est avérée charmante. La fête a battu son plein dans un lieu idyllique en haut d’une colline près de Braga, pour un vrai mariage de princesse très international. Sofia et FX ont pensé à tout, même à une session de danse traditionnelle, en tout point ou presque identique aux fameuses danses basques (mais les Portugais vous diront que les Basques leur ont volé ). Le lendemain soir, nous avons également assisté à un feu d’artifice unique en son genre dans le village où a grandi Sofia à l’occasion d’une fête locale célébrant une sainte (mais laquelle ?). Le fameux kuduro et plusieurs Ai Si Eu Te Pego étaient évidemment de la partie… immanquables !


Un grand merci aux jeunes mariés pour ce très bel événement et pour m’avoir donné l’occasion de m’intéresser d’un peu plus près à nos voisins les "Tougaiches".

Bouda-Pecht c'est CANON!


Ça faisait un moment que je n’avais pas fait une percée à l’Est et c'est à Budapest que j'ai posé mes valises accompagnée de deux accros aux voyages, Amandine et Martin. Au départ, nous étions plus qu’intéressés par l’accessibilité de la capitale hongroise, qui nous offrait, le temps de quelques jours, l’impression de pouvoir profiter pleinement de la ville sans faire banqueroute.

Commençons par l’idée idiote que j’avais d’un pays où il faisait froid...avec la neige et tout et tout...la Hongrie, je la voyais au Pôle Nord. Mais les températures automnales étaient finalement plutôt douces et nous avons apprécié quelques rayons de soleil perçant la brume dès...14h! Hors saison, « la perle du Danube » est  d’un calme olympien, ce qui n’était pas pour nous déplaire. Globalement, on ne nous avait pas menti sur la marchandise, Boudapecht (prononciation locale) peut devenir féerique quand vient tomber la nuit (et elle tombe très tôt !). Dès lors, les principaux monuments de la ville sont admirablement mis en valeur par leur éclairage et on en prend plein la vue!


La ville se divise en deux, sur la rive « gauche » l’ancienne cité de Buda. Elle abrite un grand nombre de thermes, le Palais Royal auquel on peut accéder via un funiculaire, les musées de l’histoire de Budapest et la Galerie Nationale Hongroise et un Parc des merveilles qui n'a que son nom de merveilleux. Surplombant la ville, la colline du Château offre un panorama « pas dégueu » du tout sur le Danube et sa copine « Pest ». Nous avons également fait un tour dans le Labyrinthe du château de Buda, c'est à dire des grottes un peu effrayantes si Dark Vador est dans les parages (hein Martin ?). Et puis, nous avons bien entendu testé pour vous les bains Gellert qui valent définitivement le détour. Les bains…qui font la renommée de Budapest qui en regorge. Ceux de Gellert sont splendides et nous ont donné l’occasion de faire un tour dans un bain à 36-38° avant de plonger dans un bain glacé (d’ailleurs il y en a un qui y a perdu un pari). 



Nous avions élu domicile dans un super appartement « tropical » (surchauffé) à Pest, non loin du Parlement grâce à Airbnb Extérieurement ou intérieurement, le Parlement est définitivement à voir. De nuit comme de jour, son architecture gothique donne l’impression de grimper jusqu’au ciel et mis à part le fait qu’il soit en travaux, il est juste parfait. A Pest, il y a aussi la si jolie basilique Saint Etienne sur laquelle nous avons pu monter pour découvrir la ville d’un peu plus haut ! Sans oublier la plus grande synagogue en Europe (la deuxième au monde après celle de New-York) en plein quartier juif qui a réussi à survivre aux ravages de la guerre. Enfin, parcequ'on y revient toujours, les bains Szechenyi, parmi les plus grands d'Europe, sont au top. Faire flop dans une baignoire géante extérieure à 8° degrés dehors tout en buvant un coup à l’intérieur c’est quelque chose! Quand nous allons boire un verre pour nous détendre, les Hongrois vont faire trempette. Juste à côté, la place des Héros rend hommage aux pères fondateurs. Belle de nuit, elle est un peu au milieu de nulle part.


En bref, Budapest regorge de monuments plus beaux les uns que les autres, les quelques Hongrois rencontrés étaient très sympas et la gastronomie…nous a…fait rire plus qu’autre chose. Nous avons pu tester le Goulash à plusieurs reprises, plus ou moins épicé, et mangé quelques pâtisseries intriguantes. Enfin…Noël approche à grands pas et nous avons profité du premier jour d’ouverture d’un très beau marché.

Boudapecht à gros coups de Goulash c'est vraiment féérique !


Saint-Barth, l'île des Saint-Barths avant tout!

 « Les privilégiés de ce monde n’aiment probablement rien tant que batifoler aux Antilles. Ces îles paradisiaques sont, disons-le, comme un parc d’attractions géant pour la jet-set. Rien d’étonnant à ce que Saint-Barthélémy ait, entre toutes, les faveurs de ces êtres gâtés par le sort : cette perle aux plages sublimes répond à tous les critères de la villégiature de rêve »

Un descriptif parmi tant d’autres de Saint-Barthélémy, Saint-Barth', cette petite île française non loin de Saint-Martin et joyau des Antilles, que l’on aperçoit dans tant de tabloids du monde entier (non pas que je lise Closer et Public n'est-ce pas ?). Qu’allais-je donc faire là-bas, avec mon sac à dos, et ma défiance à l’égard du luxe et du surfait ?
Il y a Shana ou Julie, une boule d’énergie, pur produit des Antilles, qui a réussi à me persuader que St Barth, c’était bien plus que çà. C'était son île. Il faut croire qu'il y a toujours quelqu’un pour me sortir du droit chemin mais cette nana là a quand même mis plusieurs années pour me convaincre (ou bien mon porte-monnaie). Déjà témoin de son premier mariage Bordelais, il était essentiel que je sois également présente pour la deuxième version, plus familiale, plus dansante, à St Barth.


Me voici donc en partance pour l’île des stars et du bling bling, dans mon avion, à siroter mon premier Ti’ Punch (relativement à mon goût il faut bien le dire). Après un passage par la Guadeloupe, je monte dans le célèbre "coucou" qui nous dépose sur la toute petite île qu’est St Barth (24kms2). Ce petit avion, bien connu pour le prix exhorbitant de son prix pour aller à St Barth mais aussi ses atterrissages. Bondé avec ses…7 personnes…le pilote me propose de passer devant, à la place du co-pilote. Trop heureuse de me retrouver à l’avant du coucou, certains passagers arrivent même à croire que j’ai une quelconque formation en pilotage (oui je sais, peu crédible). Un voyage bien « au chaud» et bien « bruyant », avant une arrivée insolite sur la plage St Jean…ou presque. Un must do à rayer de ma to do list.

La petite vidéo à l’appui :



Je survis (plutôt ravie) à cet atterrissage incroyable pour retrouver ma copine et son mari ! Me voici à Saint Barth après plus d’une dizaine d’heures de vol...il fait très chaud et je ne pense qu'à prendre une douche. Mais je m’y sens aussi un peu seule puisque mon bagage m'a abandonné sur le chemin…Shana m’avait prévenu mais je ne l’ai pas cru. Les deux jours se suivront sans vêtements, sans maillot de bain, sans rien, à la Robinson Crusoé sur une île de stars. Je râle, je trépigne mais le calme olympien des Antillais est inaltérable. Tanpis, c'est avec un maillot de bain trop petit que je plonge dans l'eau translucide, en face de la maison de Papa Shana. Première soirée filles à mon arrivée, habillée en clocharde, je me sens tout à fait à mon aise dans ce club un peu huppé. Heureusement à 1h du mat je suis au lit : je quitte l'ambiance jet-set à cause du jet-lag (j'avoue, je ne suis pas peu fière de ce jeu de mot)

Pour résumé parceque j'écris ce post des lustres après, je passe les dix jours suivants entre plages, snorkeling, balades, sauts de plusieurs mètres, et repas interminables les pieds dans le sable avec Shana et sa famille. Un vrai bonheur, lors duquel je ne peux me lasser de chaque coucher de soleil, chaque soir différent. Des vacances au milieu de la tribu de Shana, ses oncles et tantes, ses cousins et cousines…tous plus chaleureux les uns que les autres. Je m’habitue aux tortues, iguanes et criquets géants sur mon chemin, aux moustiques carnivores aussi, et me délecte des mangues et du rhum des Antilles. Impossible de mettre des mots sur mon séjour à Saint Barth. Je pars généralement loin et reviens souvent avec des photos de lieux classés au Patrimoine de l’Humanité. Mais cette fois ci, l’eau turquoise et les cocotiers n’ont pas vraiment représenté l’essentiel. J’ai découvert un mode de vie où les portes sont grandes ouvertes et où l’on préfère rester des heures dans son hamac plutôt que devant son...ses écrans. Des gens si loin de ceux que je fréquente tous les jours, des gens qui me regonflent à bloc par leur simplicité.

Oui St Barth est une île idyllique, un joyau qui regorge de plages aussi belles les unes que les autres, un lieu de villégiature de stars, mais pas que. Il y a aussi les Saint-Barths, ceux qui y sont nés et y ont fondé leurs familles, ceux qui font de l'île ce qu'elle est.


 

 Saint-Barth, I'll be back !

 

 

Froide Copenhague, Santana Sevilla et Wet Edimborough

Et l’Europe dans tout çà ? C’est bien beau de s’expatrier à l’autre bout du monde et d’être complètement dépaysée pendant plusieurs semaines, la bonne Européenne que je suis (quand ça m’arrange) profite aussi de ses RTT (ou les invente) pour visiter les villes de ses voisins. Trois villes d’Europe, trois personnes qui comptent pour m’accompagner pendant trois week-end improvisés en photos et en fous rires. 

Copenhague en Automne. La ville Danoise est un must, clairement nordique, elle me rappelle la suédoise Stockholm visitée il y a quelques années. Des couleurs d’abord à travers des bâtiments aux tons chauds, des vélos pour le côté écolo, de l’eau pour le romantisme, les fameux Légo pour le loisir, une capitale du design jusque dans ses luminaires, une population charmante tout en retenue, de la bière délicieuse mais une gastronomie réduite. Et puis aussi…le FROID ! Comme toujours, j’ai une nouvelle fois brillé quant à ma capacité à ne pas apporter les vêtements adéquats. C’est donc sous un ciel bleu mais dans un froid polaire qu’Anida et moi-même avons exploré la ville. Un peu déçues par une mini petite sirène, nous avons cependant bu apprécier la belle blonde Carlsberg et sommes restées peu réceptives aux tentatives de Smørrebrød. Le Danemark c’est aussi le concept intraduisible du Hygge, sorte de confort ou bien être qui se matérialise dans des cafés douillets et des rencontres amicales. Un premier essai en terre danoise transformé bien que l’Europe du Nord n’arrive toujours pas à me séduire complètement.

Jolie Séville. Cette année, les cloches de Pâques m’ont poussé jusqu’en Andalousie. L’Andalousie, j’y avais déjà goûté grâce à une découverte de Grenade en 2010. Et comme j’avais alors complètement revu ma copie et décidé d’aimer l’Espagne, je voulais confirmer ces soupçons et confesser que j’avais tort : « L’Espagne est finalement un pays où il fait bon de vivre ».

C’est donc lors des trois derniers jours de la Semaine Sainte, lors desquels les Chrétiens célèbrent la veillée pascale et la Messe de la Résurrection que mon Franco-Andalou préféré m’a fait découvrir son Andalousie chérie. Pas de crainte, je ne vais pas vous décrire un week-end romantique à souhaits cucu la praline. Séville c’était surtout quelques jours fous où les représentants du Ku Klux Clan se baladaient en ville et où notre adaptation au mode de vie espagnol s’est fait presque instantanément.



Par où commencer ? D’abord il ne faisait pas beau. Sauf que Séville quand il ne fait pas beau c’est minimum 20°. Et puis ? La semaine sainte c’est un moment unique pour les Espagnols et j’ai pu découvrir leur ferveur religieuse, habillés de leurs plus belles tenues, défilant jours et nuits aux côtés d’énormes cortèges religieux se glissant on ne sait pas vraiment comment dans des rues étroites. Quoi d’autre ? Des couchers et des levers tardifs, des tapas quotidiennes à toute heure de la journée pour quelques euros seulement accompagnées d’une bière bien fraîche. Du vert aussi grâce à des parcs plus beaux les uns que les autres avec tout de fois un vrai coup de foudre pour la merveilleuse Place d’Espagne. Et nos Européens du Sud dans tout ça ? Adorables. Bon j’avais Gregory comme interprète Andalou particulier donc ça aide mais tout de même. Même si mon guide se perdait régulièrement (mais il vous dira que je mens), je n'ai pas vraiment eu à réfléchir aux lieux à ne pas rater. Les Espagnols ne feignent pas leur bonhomie et prennent le temps…d’être agréables. En bref, Séville j’adorerais y vivre. Juste parce que le ciel bleu et le soleil donnent du baume au cœur. Mais aussi parce que Séville est chaleureuse même quand il ne fait pas 30 degrés.  


L’Ascension…vers Edinburgh. L’Ecosse ça fait un moment que j’en parle. Il a bien fallu 5 ans mais je m’y suis enfin rendue, en passant par Manchester et accompagnée de ma meilleure acolyte de pubs….Shanouille! Bon déjà à la base le plan Manchester-Edinburgh était un peu bancal en si peu de temps. Et puis quand la pluie s’en mêle, ce n’est pas pour arranger les choses. Quatre jours de douche écossaise lors desquels nous avons quand même pu apprécier les bières fraîches locales, une ville magnifique, des habitants roulant les –R attachants, une vraie atmosphère de film d’Harry Potter, du vert vraiment vert et des robes So British. On a adoré le salon de thé version grand-mère, le pub typiquement écossais, les collines tout autour de la ville, les kilts, les gens. On regrette le samedi malades à l’auberge pour Shana et dans le train pour Maïté. On promet d’y retourner rapidement et sortir de la ville. Mais cette fois, sans les parapluies et sacs plastiques!





Montagnes Dalaï Lamaesques & Agratuesque Taj Mahal

Et hop ! C’est reparti pour un tour…6 heures de bus pour rejoindre Dehli et enchaîner avec un train de nuit vers Dharamsala. Des vacances farniente au soleil ? On y pensera. Avant de quitter Jaipur sur une impression mitigée, nous découvrir avec stupeur et ravissement : UN SUPERMARCHE ! Et vous vous imaginez même pas la joie que cela provoque chez nous. Nous allons enfin manger des biscuits ou chips non périmés ! Waooouh ! Et puis nous continuons dans le luxe avec un vrai bus Deluxe (comme le Mac Do). Bon n’allez pas vous imaginer la climatisation et les sièges en cuir, nous apprécions juste les suspensions de notre moyen de transport, ça rend le trajet un peu plus supportable.

Arrivées à Dehli, nous décidons de nous faire plaisir à Pizza Hut. Et à Dehli, Pizza Hut, c’est un peu la Tour d’Argent à Paris. Les Indiens sont sur leur 31 tandis que nous arborons nos pulls dégueu et notre hygiène pas vraiment irréprochable. Mais bon, tant qu’on a les roupies pour payer, c’est l’essentiel. Une fois rassasiées, nous nous inquiétons un peu tard de notre train et découvrons qu’il existe plusieurs gares à Dehli. Sauf que le ticket est illisible. Après plusieurs tentatives auprès de chauffeurs de rickshaw bizarres et un Indien – soit disant de l’office de tourisme mais surtout bourré -, ce sont finalement 3 jeunes ados qui nous proposent de l’aide. Ils appellent, réfléchissent et nous envoient dans la bonne gare. Ils sont vraiment adorables ces Indiens ! Et puis cette fois, la chance est avec nous, nous sommes dans un wagon avec des gens supers. Des étudiants dentistes partis pour un road trip – ou plutôt train trip – dans les montagnes, un hôtelier, un militaire... Nous passons une bonne soirée et nuit avec nos sympathiques «copains de couchette». Le train en Inde, c’est définitivement un immanquable !


Débarquées à Pathankhot, nous devons encore prendre un bus local pour rejoindre les Mc Leod Ganj. Nous apercevons les Indiens avec leurs couvertures sur le dos à travers la fenêtre et commençons à nous inquiéter de la température extérieure. Parce qu’en bonnes routardes que nous sommes, nous sommes parties « léger » et n’avions pas vraiment prévu de nous retrouver au Nord. Finalement, grâce à la technique inimitable de "je-superpose-toutes-les-couches-de-vêtements-disponibles",c’est tout à fait supportable. Pas facile de trouver la station de bus mais l’un de nos nouveaux potes de voyage nous accompagne gentiment. Nous découvrons un bus local blindé, pourri à souhaits et là…on hésite. Est-ce bien raisonnable ? Nous doutons de notre capacité à parcourir les routes montagneuses dans ce bus d'un autre temps sans repeindre la carrosserie. C’est donc un peu honteuses, sous les regards des Indiens amusés, que nous optons pour le taxi. Solution beaucoup plus chère mais plus confort. Warriors mais pas trop. Et on ne regrette pas. Les virages s’enchaînent et nous sommes contentes d’être en voiture avec un Indien très bon conducteur. Nous découvrons de nouveaux paysages, verdoyants et déjà à peine arrivées, nous voilà apaisées par cette région.

Bien que nous soyons inquiètes par le froid qui y règne, nous sommes rapidement conquises par la paix régnant dans la ville du Dalaï Lama. Bérengère a retrouvé ses montagnes adorées, prend la couverture de l'avion pour pancho, et on se sent vite à l’aise. Nous prenons même le temps de faire du shopping puisque ous ne sommes pas oppressées par les commerçants. La German Barkery et ses propriétaires (de jeunes Indiens méga fashion avec qui nous sympathisons) devient notre nouveau QG. Les petits cafés tout en musique sont très agréables et nous marchons avec plaisir dans ce havre de paix, découvrant le temple du Dalaï Lama, aux côtés des moines tibétains. Malgré le long trajet, nous ne regrettons pas un seul instant ce détour par les montagnes et promettons d’y revenir lors d’une période plus propice aux treks (et avec le matériel approprié).

Jusqu’ici, nous avions été plutôt chanceuses. Il nous fallait donc une mauvaise expérience pour finir le voyage ! Et nous décernons le prix du pire souvenir au...roulement de tambours...bus qui nous ramène jusqu’à Dehli. 12 heures en enfer lors desquelles nous avons cru mourir une dizaine de fois. Le super bus Deluxe peine à démarrer dès le début et file à toute berzingue…dans les virages…sans freins…sur des routes rocailleuses. Bérengère a la chance de se trouver près de la fenêtre pour ne pas être malade mais aussi la malchance de constater notre proximité avec le fossé. On regrette de ne pas avoir rédigé un testament avant de partir et imaginons faire les gros titres des journaux français (ça c'est notre côté attachées de presse).

Et puis…l’Inde nous réserve une autre surprise. Malgré le chaos qui y règne, il faut respecter au pied de la lettre les places de bus. Sauf qu’il est hors de question que l’on se retrouve au fond du bus pendant 12 heures connaissant notre faiblesse dans les routes de montagne. Nous décidons d’être de bonnes Françaises et…RALER! Les organisateurs sont prêts à nous rembourser pour que l’on descende mais nous ne bougeons pas d’un pouce. Puis nous échafaudons un super plan : « je ne parle que français et ne comprend pas l’anglais ». Pas facile quand on sait que l’on bosse toutes les deux en anglais tous les jours. Nous tenons bons, l’autisme nous sied à ravir et nous finissons par en rire. Les heures suivantes sont interminables, nous sommes remuées dans tous les sens, il fait froid, la porte claque toutes les secondes, une Indienne se met même à vomir à travers la fenêtre (on comprend mieux le dessin sur la carrosserie du bus que nous avions pu constater) et nous n’avons pas de place à cause des sièges inclinés de nos voisins devant.


Nouvelle nuit blanche. Nous arrivons à Dehli lessivées pour découvrir qu’un hôtel incroyable nous attendait à l’arrivée. De l’eau chaude, des lits propres, la télé…on a bien mérité ce retour au confort après plusieurs semaines à toute allure! A Dehli, nous décidons d’acheter nos derniers souvenirs et dégustons des dosas, cuisine du sud de l’Inde. Un rickshaw tente de nous escroquer et nous finissons par le semer. Des Indiens super classes nous draguent dans un café et tentent de nous embrigader dans une soirée à Dehli. Pas un jour en Inde ne se passe sans rencontre, agréable ou..un peu moins.


Le lendemain, direction Agra pour découvrir – enfin – le Taj Mahal qui ressemble en tout point à celui des photos. Nous sommes rapidement déçues par la foule et le prix exorbitant à l’entrée. Impossible de prendre en photo sans être cliché. Impossible de prendre la moindre photo sans d’autres personnes dessus. Et puis impossible de ne pas constater…qu’il est parfait ! Juste parfait. Ailleurs, sans le brouhaha ambiant, nous aurions pu l’adorer. Nous nous contenterons d’admirer une œuvre architecturale que nous ne nous empresserons pas de revoir. Sur le retour, notre chauffeur nous boude car nous le préparons psychologiquement à ne pas recevoir de pourboire et finissons tout de même par lui donner nos derniers roupies. 


Et puis…il est déjà l’heure de rentrer. L’heure de finir d’écrire nos carnets qui m’ont permis de tenir ce blog. L’heure de perdre Bérengère qui a filé se faire une manucure pendant que je dormais et qui m’a permis de croire que j’allais devoir expliquer à ses parents que je l’avais perdu. L’heure de faire un résumé trop réducteur d’un pays à deux vitesses qui mérite plus d’un voyage. L’heure de craindre d’ores et déjà le retour à une réalité parisienne moins exotique. L’heure de programmer un prochain voyage avec une nouvelle acolyte de voyage. Bérengère, et si on partait au Brésil l’année prochaine ? Le pire ? Elle risque de resigner.