Île paradisiaque et Éléphantage pour finir en beauté

Samedi midi, nous entrons en Thaïlande, après un trajet étonnamment tranquille depuis Sihanoukville. Pas de mauvaise surprise à la frontière, pas d’arnaque de dernière minute, UNE PREMIERE!

Une longue pause déjeuner plus tard, nous embarquons dans un minibus direction Koh Chang, une île thaïlandaise non loin du Cambodge, notre dernière destination de ces 7 mois et demi de voyage. À nos côtés, Daphné, Hollandaise de 29 ans, un peu tarée et super sympa. On accroche bien et nous nous promettons de nous retrouver pour la veille de son départ, mardi soir prochain à Bangkok.

À peine débarqués sur l’île, nous sommes pris en charge par un taxi local, à savoir un pick-up dont l’arrière est aménagé pour accueillir le plus de monde possible, même debout accroché à l’arrière du véhicule. Vincent a donc la chance de passer une partie du voyage à l’air libre, secoué sévèrement à chaque virage, ce qui a largement tendance à ne pas me rassurer, ayant encore besoin de lui pour terminer ces “grandes vacances”.

Nous prenons nos quartiers pour 3 nuits dans une guesthouse au fin fond de l’île, dans un petit paradis éloigné de l’agitation des grandes plages. On est installés dans un bungalow ultra basique à flanc de colline où l’on est bercés par le bruit des vagues, avec pour lieu de vie de l’auberge une terrasse posée sur la mer, dans une petite baie isolée.

Notre programme pour cette fin de voyage est plutôt chargé, à savoir ... ne rien faire et profiter de ces derniers moments loin de l’agitation parisienne.



On y passe de délicieuses journées entre farniente, baignade, dégustation de la succulente cuisine thaï et enfin, mon rêve, LES N’ELEPHANTS!

En même temps, c’est le lieu parfait pour aller à la rencontre de ces grosses bébêtes puisque Chang, en thaïlandais, signifie-accessoirement-éléphant. On est donc sur l’île des animaux à trompe et grandes oreilles !

Nous réservons un tour en éléphant et faisons connaissance avec Numnim, 15 ans, et son maître Pi, 16 ans à peine. Ni une ni deux, on grimpe sur notre monture pour les 2 prochaines heures, bien installés sur des sièges relativement confortables. C’est plutôt vertigineux et impressionnant! La peau de l’animal est rugueuse et les poils rêches, mais on adore l’expérience.
Pépère, Numnim se déplace tranquillement en remuant le popotin, à pas feutrés, s’arrêtant ça et là arracher une branche avec sa trompe pour l’engouffrer dans sa bouche. On a l’impression que les éléphants portent un pyjama trop grand pour eux tant leur peau flotte à chaque pas.

Après une heure de balade dans la forêt, place à la baignade. Dans une rivière à la couleur douteuse, nous montons donc Numnim à crue cette fois-ci et cette dernière, sous les ordres de Pi, plonge la tête sous l’eau. En vrai roi et reine du rodéo, on glisse dans l’eau, Numnim se transformant en toboggan ou tremplin, s’immergeant complètement, tout aussi amusée que les deux petits humains sur son dos. Vraiment très impressionnant de se baigner avec cette bébête aussi énorme qu'affectueuse !

A l’arrivée, nous dégustons quelques fruits frais et donnons à manger à notre nouvelle copine.

Il est déjà l’heure des adieux avec elle puisque cet après-midi il faut que l’on fasse ... RIEN et qu’on en profite à fond !


Mardi matin, il faut déjà quitter notre paradis pour rejoindre la capitale Bangkok où nous attend notre avion retour. Dès notre arrivée, on retrouve Daphné qui repart pour sa part le lendemain après 3 semaines entre la Thaïlande et le Cambodge. L’occasion de nous faire une pré dernière soirée en Asie où l’on continue de découvrir les délices culinaires du pays.

Mercredi c’est farniente, balade tranquille dans le quartier où nous logeons. La ville est beaucoup plus apaisée (d’un point de vue asiatique, entendons-nous...) et accueillante que nous l’imaginions, il va définitivement falloir que l’on revienne visiter la Thaïlande la prochaine fois !

Dernière soirée, derniers moments du voyage, on a le coeur gros à l’idée de rentrer, un mélange d’énorme impatience et de grosses inquiétudes. On craint un retour à une vie dans les normes françaises, avec une certaine pression sociale qui ne laisse pas forcément la possibilité d’avoir des parcours “différents". Y’a pas à dire, notre liberté absolue des derniers mois va nous manquer !

Jeudi matin, 10h30, nous décollons avec Aeroflot pour ... Moscou. Contact avec la terre russe 10h plus tard, il fait -13°C, près de 45°C de moins qu’en Thaïlande : la transition est brutale ! Dans le terminal où nous attendons notre vol pour Paris, beaucoup dévisagent ces deux urluberlus en t-shirts, shorts, et tongs en plein milieu de l’hiver moscovite, mais bon, “on s’en fout, on est des fous !"

Et puis surtout, on est attendus à Roissy, et on espère bien y arriver pas trop gelés dans notre tenue de ces 8 derniers mois à part...

1 commentaire:

  1. Vous avez tellement eu raison de profiter de chaque instant, chaque donut, et chaque destination !!!

    Je suis séduite par la balade à dos de Numnim, la grande classe, cet animal à l'air très attachant :)

    D'accord avec vous pour dire que Bangkok est plus "zen" que l'on croit, les 4 jours que j'y ai passé m'ont bien plût, c'était pour moi aussi la transition avant le grand retour !

    Bravo pour vos récits et toutes les photos, c'est génial !!!

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