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Même Tukti n'a pas réussi à avoir la banque au téléphone ! |
Ensuite, nouvelle blague, un peu moins drôle pour le coup, le distributeur HSBC auquel on a demandé des sous a cru bon de garder la carte bleue de Vincent, celle-là même qui nous sert pour tous nos paiements.
On ne parvient pas à appeler la banque tout de suite et devons rapidement prendre notre bus public, rempli de vrais Vietnamiens et aucun touriste. De toute façon, la carte bleue est en sécurité dans le distributeur. Pour faire du bon à notre ego, Tukti ne nous a pas oubliés et nous accueille avec un grand sourire !
Il ne nous reste plus que quelques jours au Vietnam car nous devons retrouver Julia, amie Malaysienne de Maïté, dimanche 16 à Siem Reap, au Cambodge.
Samedi, nouvelle coupure de courant à l’entrepôt de VDP, notre hôte est donc pleinement disponible pour nous emmener à la découverte des tunnels de Cu Chi. Grâce à plus de 200 kilomètres de tunnels, le Viet Cong a pu conservé le contrôle de cette large zone rurale à quelques kilomètres de Saigon, en pleine guerre du Vietnam. Sur place, nous découvrons ces longs couloirs sous-terre, du moins ceux agrandis pour laisser passer les (gros) touristes occidentaux que nous sommes. Il est difficile de s'imaginer que les soldats vietnamiens ont vécu ici pendant des mois vu l'étroitesse du lieu. Nous sommes bluffés par leur ingéniosité mais ne souhaitons pas vraiment rester trop longtemps sous terre en compagnie des chauves souris qui y ont élu domicile. On en vient à devenir franchement claustro en bas !
Maïté et Vincent prennent un pot 6 mètres sous terre avec leurs copains les soldats vietnamiens en cire… |

Le soir, Tuyet nous propose des oeufs de canard avec foetus dedans, spécialité du coin, on préfère faire nos petits joueurs et optons pour des classiques riz et noodles frits.
Dimanche, Maïté parvient à tirer des sous avec sa carte, ouf on ne va pas devoir faire le trottoir de suite pour financer la suite et fin du périple.
Pour le repas du midi, c’est grand luxe. Nous sommes seuls installés dans un resto bateau et laissons Tuyet commander des plats typiquement vietnamiens. On mange bien, beaucoup, tout va bien... jusqu’à que nous voyons la suite arriver ! Un serveur verse un sachet rempli de poissons frétillants dans un gros bouillon de légumes. On s'inquiète: "c'est pour nous ?". Bon ok, ça se passe sûrement souvent exactement de la même façon dans tous les restos, mais habituellement c’est dans la cuisine, on ne voit pas les poissons vivants que nous allons manger quelques minutes plus tard. Nous ouvrons le couvercle du plat, visiblement ils n’ont pas survécu…
Et dans ce sport, on est bien loin du niveau professionnel de VDP, Tuyet, et même de Tukti ! Ils maitrisent parfaitement les classiques vietnamiens au son inimitable. De notre côté, on sort notre plus bel anglais mais on a bien du mal à trouver le ton juste.
Finalement les enfants profitent ensemble de la piscine à boules, sous le regard bienveillant des crocodiles, qui résident quelques mètres plus loin.
Le soir, nous recevons un email de Julia, elle s’est trompée dans les dates, elle sera à Siem Reap du 13 au 16, ça chamboule un peu nos plans et on se demande un peu comment nous allons parvenir à arriver à temps. On doit encore découvrir le delta du Mékong et récupérer la carte bleue de Vincent avant. Nous décidons donc de filer directement à Siem Reap sans arrêt à Phnom Penh.

Nous quittons à regrets le calme du quartier excentré de VDP et sa famille pour dormir à Ho Chi Minh même, dans le quartier des routards, afin d'attraper un bus ou remplir des formalités. On est censés récupérer jeudi matin la carte de Vincent, nous partirons dans la foulée vers le Cambodge.
Re-nouvelles de la banque, il n’est pas possible de récupérer la carte, re-chamboulement, ce sera Mékong dans la journée de mercredi et bus de nuit dans la foulée pour Siem Reap, que nous atteindrons 13h jeudi.
En attendant, journée repos balade dans HCM, et ciné à 2$ la séance dans une salle quasi vide, on va pas se plaindre même si “Le Touriste”, est loin d’être un chef d’oeuvre. 6 mois qu’on n’est pas allé au ciné, et en plus, ici, on choisit notre place avant d'entrer dans la salle !
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Y'en a un qui fait beaucoup moins son malin que l'autre… |
On embarque ensuite sur des barques (logique nous direz-vous), toutes menées à la force des bras par des Vietnamiennes. L’occasion de se balader dans les rivières encaissées qui serpentent à travers les îles.
Pause suivante dans une fabrique de bonbons à la noix de coco. On nous présente le procédé de fabrication, complètement artisanal, et nous admirons le coup de main des fabricants. Côté goût, c'est très sucré, rapidement écoeurant et ça colle dans les dents. Mais visiblement ça n'empêchera pas des dizaines de touristes d'en acheter plusieurs boites. Nous fidèles à nous-mêmes, on fait nos radins…
Dernier tour en bateau, et c’est l’heure de retourner à Saïgon.
Notre bus part à minuit, donc il faut bien s’occuper. Ce soir, ce sera Tron Legacy en 3D au cinéma de la veille, toujours aussi désert. Ensuite, commence l’aventure jusqu’à Siem Reap. Sur le papier, nous partons à minuit 30, arrivons 6h plus tard à Phnom Penh, après avoir passé la frontière, changeons de bus, et arrivons 6h plus tard à Siem Reap, porte d’entrée des temples d’Angkor.
De cette façon, Julia et son cousin ne nous attendrons “que” 4-5h et tout roule.
C’était sans compter sur le sens aigu de l’arnaque des voyagistes et compagnies de bus.
Pendant que l'on attend que le bus arrive, un membre de la compagnie nous distribue les formulaires pour le visa et le passage de la frontière. Cool, on gagne du temps.
Avant de rentrer dans le bus, le même salarié revient vers nous et nous demande les papiers et nos passeports. Étonnés, on demande pourquoi. C’est pour faire les visas en bloc à la frontière, il nous dit que ça marche mieux et que c’est plus rapide que par soi-même.
Maïté n’est pas du genre à donner son passeport, et puis ça coûte 25$ au lieu de 22$ quand on le fait soi-même, donc on refuse. Il est étonné, nous met un peu la pression, on ne suit pas. Il nous rend donc l'un des formulaires et garde l’autre, prétextant que c’est un formulaire de la compagnie de bus, et qu’on ne peut pas le garder. Ça nous étonne une nouvelle fois, c’était un papier officiel du royaume du Cambodge, sans aucune mention de bus. Ça nous dérange qu’il garde toutes nos coordonnées écrites ainsi, donc on demande à les récupérer. Il refuse, prétextant qu’il les jettera plus tard. On insiste, auprès de lui, puis auprès de la personne de l’agence qui nous a vendu les billets. Elle finit par accepter de lui récupérer, et revient avec les deux formulaires enroulés. Par précaution, Maïté vérifie, ce sont deux formulaires vierges, ils ont voulu garder ceux contenant toutes nos infos personnelles. On s’énerve un peu, et récupérons les vrais formulaires. La responsable de l'agence s'excuse on ne sait pas vraiment pourquoi, c'est bizarre.
Tellement bizarre, que Tukti n'arrive même plus à se coiffer |
Le ton monte une fois installés dans le bus. Les responsables du bus deviennent plus qu’insistants, nous menaçant désormais ouvertement, prétextant qu’ils ne nous attendrons pas après la douane, qu’on va mettre 2 ou 3h et eux beaucoup moins, que c’est très compliqué, qu’il faut absolument qu’on leur rende le formulaire de visa. Ce point fait monter la tension d’autant plus. Cà marche un peu, on commence à avoir peur de se retrouver à la frontière sans bus. Mais ils sont tellement obtus que ça en devient plus que louche. Peut-être veulent-ils profiter de nos formulaires remplis pour lancer nos procédures de visa et nous obliger à les payer ensuite. Toujours est -il qu’ils insistent pour voir notre portefeuille, allant même jusqu’à littéralement se jeter sur celui de Vincent, croyant y voir le formulaire de visa et quasiment déchirer les papiers perso. Heureusement pour nous, on avait mis le formulaire en question dans un autre endroit.
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Et oui, grâce à Super Tukti, on les avait cachés dans un pamplemousse ! |
On finit par partir, avec une heure et demi de retard. On est à 2h de la frontière et nous avons encore 4h de route ensuite.
Surprise pour nous en arrivant à la douane, ça n’ouvre qu’à 6h du matin, on avait visiblement “oublié” de nous le préciser. En clair, ça veut dire qu’au lieu de partir à minuit, de passer la douane à 2h et d’arriver à Phnom Penh à 6h, on part dans la nuit, arrive vers 3h à la frontière, y attend 3h, puis passons la douane à l’ouverture. On s’était bien gardé de nous le dire. Et ça signifie qu’au lieu de 13h comme vendu, nous n’arriverons pas avant 17h à Siem Reap. Évidemment, aucun moyen de contacter Julia qui nous attendra à destination.
Après donc un semblant de nuit sous tension où ne dormons pas vraiment, on finit par atteindre la frontière, ouverte. Les 6 “resquilleurs" que nous sommes descendons quasiment en courant, pas question de rater le bus à la sortie. En une demi-heure, tout est fini, nous rentrons sur le territoire cambodgien, ça nous a coûté 20$ (on a échappé au 2$ supplémentaires demandés discrètement par les douaniers pour “accélérer la procédure") et les gens sont adorables avec nous.
Et personne ne nous a fait de fleur ! |
On finit par arriver à Phnom Penh à 12h30. On ne sera visiblement pas à Siem Reap dans la demi-heure, à moins de prendre le Concorde, mais il ne vole plus, donc ce sera difficile. Après information, on repart à 13h30 et arrive à 16-17h. Super pour Julia, elle nous attendra donc sans aucune nouvelle de nous pendant plus de 4h.
17h, nous sommes toujours dans le bus et loin d’être arrivés. Renseignement pris, on met bien 6h pour faire la route. On arrivera donc vers 20h. Plus qu’énervés, on se demande simplement pourquoi tout le monde nous a clairement menti toute la journée, ça ne sert à strictement à rien d'autre qu’à nous mettre la rage et nous plomber toute la journée. Au lieu de 12-13h, nous aurons donc mis 20h de périple.
Les routes sont en très mauvais état, on est usés, crevés, énervés, mais absolument ravis à l’idée de retrouver Julia, son cousin, et les célèbres temples d’Angkor, ils ont intérêt à assurer ! Un tuk tuk plus tard qui ne trouve pas notre hôtel et une rechercher à pieds par nous mêmes, nous sommes arrivés ! Place à la douche, au dîner et à la bière fraiche !
Jean-Mich, ton fils est vraiment trop adorablement mignon!!!
RépondreSupprimerC'est vrai qu'il est pas mal. En même temps, les chats ne font pas des chiens!
RépondreSupprimerNon mais incroyable la façon dont ils vous ont traité dans ce bus à la douane !!! J'en reviens pas et ça me conforte dans mon idée qui était de ne pas voyager toute seule en Asie.... Vous êtes des winners !!
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