On en demande Angkor !

Un peu crevés par nos 20 heures de bus, soit un bon Paris – Tokyo, nous passons la soirée tranquillement avec Julia et son cousin Kevin. Deux bières fraîches et un dîner cambodgien plus tard, nous ne sommes plus bons à rien si ce n’est nous coucher. On fera la fête demain, ce soir, le marchand de sable passe très très tôt. Le lendemain, une grosse journée nous attend puisque les temples d’Angkor (rien que ça) sont au programme. Levés pas vraiment tôt, nous décidons de nous offrir les services d’un conducteur de Tuk Tuk pour la journée. C’est ainsi que nous rencontrons « D », prononcé à l’anglaise ça donne « Di », dont la particularité réside en…sa voix de jeune fille de moins de 20 ans. Mais le plus important : il est très souriant, sympa et son anglais est plutôt correct donc nous sommes ravis. Après le Vietnam, nous sommes vraiment contents de découvrir des Cambodgiens chaleureux et à l’anglais suffisant pour être compris.


Premier arrêt de cette tournée de temples : Angkor Wat, le plus imposant de tous et la plus grande structure religieuse au monde.

Dès le premier coup d’œil, nous sommes bluffés par ce symbole du Cambodge. Certes l’entrée est très chère (20 $) et il y a du monde, mais nous ne regrettons pas, le spectacle en vaut vraiment la chandelle.





Et le tout est formidablement restauré avec l'aide des gouvernements du monde entier, principalement du Japon (comme pour la majorité des nouvelles infrastructures du Vietnam, au passage). Après lecture des explications, on apprend qu’Angkor Wat est une réplique miniature de l’univers. On a bien eu du mal par la suite à tout comprendre, où est l’océan, le monde des humains, les dieux, etc mais une chose est sûre : c’est beau et impressionnant.

Pas si mal conservé, presque chaque mur est orné de bas-reliefs et de sculptures d’une très grande finesse. On ne sait pas vraiment où donner de la tête tellement il y a des choses à voir !








Mais bon, la faim nous tiraille et nous nous arrêtons manger dans un petit restaurant où quelques gamins tentent de nous vendre leurs cartes postales ou livres.

Nous sommes épatés et pourtant ce n’est que le début. Nous retrouvons « D » pour découvrir de nouveaux temples. Sur la route, pause express devant l'une des 5 grandes portes de l'immense cité d'Angkor Thom, qui forme un quadrilatère de 3km de base entouré par une muraille de 8 mètres de haut. Nous sommes accueillis par des dizaines de têtes divines en pierre alignées le long de l'entrée.

Deuxième arrêt à l’un des sites majeurs : le temple Bayon au sein de la cité d'Angkor Thom. Cette fois-ci ce sont les visages formés en haut des tours qui nous épatent. Pas moins de 216 visages nous observent ! On découvre également des fresques sculptées sur des dizaines de mètres et des mètres et imaginons tant bien que mal l’ampleur des travaux engagés à l’époque.


A son apogée, 1 million de personnes vivaient dans la cité. Étant donné que les constructions en pierre étaient réservées aux dieux, l'intégralité des habitations en bois ont disparu. Il n'en reste pas moins que le site de la cité est gigantesque, plus ou moins bien conservé et, après quelques heures de visite, nous commençons à en avoir plein les pattes ! Et pourtant… ça n’est pas fini !

Nous retrouvons « D » au pied de la terrasse des éléphants où nous peinons à trouver des éléphants. Puis notre guide est décidé à nous déposer au temple Ta Phrom, qui n’a quasiment jamais été réaménagé et est resté en état depuis le XIIème siècle, puis Bandeay Kdei, un temple hindou dédié à Shiva.
Au passage, nous recroisons des dizaines d'enfants cherchant à nous vendre plein de bidules en tout genre. Bien qu'ils fassent preuve d'une certaine aptitude qu'envieraient bien des étudiants en école de commerce, ça nous fait quand même sacrément mal au cœur de voir qu'ils sont là à chercher à vendre des bibelots alors qu'ils devraient être en train de s'amuser et de jouer, comme des enfants de leur âge quoi !


Fatigués, nous n’avons pourtant rien vu des temples d’Angkor puisqu’ils sont au nombre de 600, la faute à tous les rois qui décidaient d’en construire de nouveaux à chacun de leurs règnes.

Arrivés à l’hôtel, il est temps pour nous de prendre une douche pour laver toute la poussière accumulée sur notre peau et boire les fameuses bières à 50c vendues à Siem Reap. Au dîner, nous décidons de nous laisser tenter par des pizzas un peu particulières puisqu’elles ont le pouvoir de nous rendre « happy ». On est un peu surpris, Julia et son cousin beaucoup moins, car ils les avaient déjà testées la veille. En vente partout, les serveurs nous propose de rendre nos pizzas « happy » pour le même prix, avec les quelques herbes adéquates. L’effet sera limité, car nous étions plus préoccupé par la carte de crédit de Maïté (la seule survivante) qui ne marchait pas. Nous finissons la soirée avec du vin, une denrée rare lors de nos 7 mois de voyage, et rêvons des magnifiques temples d’Angkor. Vincent, lui, s'endort avec la chaîne de TV horaire d'avions cambodgiens, du jamais-vu !

Deuxième jour, deuxième ambiance … beaucoup moins culturelle et beaucoup plus farniente. Nous partons à la découverte de Siem Reap. Enfin ça, c’était sur le papier, car dans les faits, nous avons surtout abusés des bières au prix indécent de 50c. Pour autant nous tombons sous le charme de la ville, calme et animée à la fois du fait du nombre restreint de scooters et voitures klaxonnant à tout va.  On s'étonne du nombre impressionnant d'énormes 4x4 type SUV qui sont conduits par des cambodgiens, alors que le pays est très pauvre.



On est également amusés par tous ces touristes, principalement français, qui croient s'habiller local en portant des sarongs et des pantalons et chemises en lin. Dans les faits, ce sont bien les seuls à se balader comme ça, les "autochones" des ces "lointaines contrées" s'habillant à l'occidental depuis bien longtemps.

Nous résistons au massage (ça n’a pas été très difficile car ni l’un ni l’autre ne supportons trop que des gens nous fassent des papouilles) et continuons à nous balader pendant que Julia et Kevin sont pris en mains. Les Cambodgiens nous plaisent toujours autant, ils ne nous harcèlent pas vraiment et ont l’air bien moins rudes que les Vietnamiens. Nous sommes seulement surpris par cette ville qui a l’air tout à fait prospère, et où les marques de pauvreté se font rares. Les marchés donnent envie de tout acheter…c’est sûr on reviendra avec un sac vide un de ces jours !

Le lendemain, Julia et Kevin reprennent leur avion pour Kuala Lumpur tandis que nous restons une journée de plus.



Maïté a décidé de tourner un nouvel épisode de la saga allergique avec des yeux bridés et gonflés et une oreille bouchonnée. Nous décidons donc de ne partir que le lendemain pour la capitale au nom imprononçable : Phnom Penh et profiter un peu plus longtemps de la jolie ville de Siem Reap.

2 commentaires:

  1. Emerveillée par la beauté de ce site, stupéfaite par les arbres qui ne font qu’un avec les temples ; j’adore la photo du petit garçon sur la chaise qui tient dans ses bras sa petite sœur (ou son petit frère ?) on dirait qu’ils viennent d’apercevoir un truc extraordinaire (le/la photographe ?!!) ; super classe la vieille Citroën bordeau, ce serait pas une C4 des années 30 ?? J’ai la même à la maison mais elle ne roule pas !! Si si, c’est pas une blague, mon papa est fou des bagnoles de collection !! xx

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  2. LA photographe bien sûr! Elle est quand même relativement extraordinaire... :)

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