Muiné, tu dors...


Après une séparation déchirante avec VDP et sa famille, nous prenons la route pour Muiné, station balnéaire vietnamienne très appréciée de nos amis les russes. Un bus pas trop mal nous mènera sans embûche jusqu'à bon port et nous divertira avec ses klaxons incessants tout le long du chemin. A 20h, nous sommes arrivés on ne sait pas trop où dans la ville et nous partons à la recherche de l'hôtel parfait. Nous prenons la première "guesthouse" sur le chemin dans laquelle Vincent négocie quelques dollars de moins. Quoi qu'il arrive, pour moins cher qu'à Bali, nous bénéficions d'une chambre tout confort hyper clean pour le prix.



Pas vraiment courageux, nous décrétons que les visites seront pour le lendemain. Nous réussissons seulement à sortir de la chambre pour chercher un dessert qui se transformera en parcours du combattant.

Nous nous arrêtons dans un restaurant assez sympa et commandons un gâteau au chocolat et glace vanille / jus de bananes. Nous avons hâte, un dessert, un vrai, 6 mois qu'on avait pas vu ça. Le dessert de Maïté arrive, une glace à la fraise et…3 Oreo qui se battent en truel  (bah oui, duel, truel, logique non ?) en guise de gâteau au chocolat ! Vincent rumine, Maïté décide de se suffire de ce dessert puis on trouve que le jus de bananes a étrangement goût d'ananas. On retente d'expliquer que "strawberry" n'est pas "vanilla", "banana" n'est pas "pineapple" en montrant la boîte et les fruits dans la corbeille. Finalement, on s'avoue vaincu set pouvons partir sans demander nos restes. Visiblement le patron ne voulait pas trop de scandale devant les autres clients ! Deuxième essai réussi dans le resto d'à côté avec des bananes frites (on aura qu'une seule assiette au lieu de deux mais bon, on a eu un jus de bananes aux bananes !). Pas tous les jours facile de se faire comprendre en Asie !

Le lendemain, nous optons pour la grass mat' un peu forcée car les délices asiatiques signifient aussi souvent digestions asiatiques. Et puis on décide de se la couler douce car la fin du (des) voyage(s) est proche et on est crevé. C'est donc en fin de matinée que nous cherchons un scooter pour visiter les alentours, notamment les dunes de sable à 20 et 35 kilomètres à l'Est. Et là, nous sommes poursuivis par des loueurs de scooters à la sauvette qui nous empêchent d'obtenir des prix corrects en nous suivant partout et décidant de prix improbables.
\Elle a bon dos la "haute saison". Les autres vrais coupables de nos difficultés à trouver un scooter à prix modique sont les Russes. Il faut dire, ils ont un tel impact sur la vie économique locale que les panneaux et les menus sont même écrits en russe. Et contrairement aux Français, voir même les Européens, ils n'ont pas besoin ou envie de négocier : ils payent cash et les Vietniamiens le savent. Du coup, impossible de négocier correctement face à ces concurrents qui ne jouent pas le jeu. On est, encore une fois, légèrement agacés par ces "faux prix", et décidons de ne pas décider.



Ceci est une pompe à essence
Nous remontons donc la plage, nous promenant sans trop savoir jusqu'où nous allons, s'arrêtant de temps à autres pour demander les prix des scooters. Après bien 1 heure de marche, on obtient un bon prix pour l'après-midi, mais c'était avant de voir le scooter arriver. Un rapide coup d'oeil à l'engin dont la clé entre une fois sur deux dans la serrure suffit à inquiéter Maïté qui ne désire pas forcément laisser sa vie sur une route vietnamienne. Vincent est également sceptique et teste la vieille bécane. 500 mètres lui suffisent pour confirmer l'état lamentable du scooter. Bon allez, y'en a marre de râler, on est quand même ici pour profiter et découvrir, alors nous finissons par prendre le premier scooter en bon état que l'on trouve … pour le même prix que proposé deux heures plus tôt ! À nous la découverte des principales attractions de la région, à savoir, dans l'ordre, un grand village de pêcheur, des dunes toutes rouges et leurs copines les toutes blanches.

On retrouve nos marques et notre liberté, et ça fait plaisir. Premier arrêt au bord d'un grand port de pêche, où les dizaines de bateaux aux couleurs éclatantes mouillent au bord d'une plage parsemée de petites barques circulaires, littéralement des… coques de noix ! Le coin est superbe, la vie très sympa et l'ambiance plus que typique. On fatigue une nouvelle fois nos appareils photos, tellement de décors et de situations à essayer de mettre en image !



 

 
 
 


Étape suivante, les dunes rouges. À notre arrivée, une nuée d'enfants nous saute littéralement dessus, nous proposant de leur louer des planches en plastique pour surfer sur les monticules sableux. Dur de s'en débarrasser, mais assez sympa. Visiblement, ils passent le plus clair de leur temps ici, entre foot, sieste, et formation commerciale, évidemment !



 


Le lieu est joli, un peu surréaliste, avec ses grandes dunes surplombant la mer et bordées d'une grande forêt. On voit par endroit un attroupement de jeunes accompagnant un couple de touristes qui n'a pas réussi à s'en défaire, ils sont pas méchants, et c'est marrant. Bon, on s'accroche un peu à notre sac quand même, parait qu'ils ont aussi un grand talent pour l'usurpation de portefeuille.


Mini pause ensuite au "Red Canyon". Sur les photos des agences de tourisme, ça ressemble grosso modo au Karijini National Park (référence bloguistique pour voir si vous suivez !) en plein milieu du Vietnam, avec de profondes gorges creusées dans une terre rouge. Dans les faits, le rouge est là, mais nous avons affaire à un bébé canyon de (au moins !) 3-4 mètres de profondeur planté au bord de la route. Maïté y laisse notre trace sur la roche tant bien que mal, trace qui s'effacera sans doute à la première pluie.

Curieuses gravures rupestres...


 Sur une route longeant la mer et des oasis, nous prenons cap pour les dunes blanches, immenses et gracieuses au bord d'un grand lac. Après 5 derniers kilomètres sur une piste en sable (qui dit sable dit… ensablement !), nous y arrivons avec la fin de la journée (il fait nuit noire à 18h ici). Seul petit bémol du lieu, tout est un peu crade, avec des déchets abandonnés un peu partout. Ça ne gâche pas trop la beauté du lieu mais c'est quand même un peu dommage…


 
 
 
Pas de tour en quad ou en poney pour nous, nous nous contentons de photos et d'une petite pause pour repartir juste avant que la nuit ne tombe.

 

 
 
 
 
  
Nous avons rendez-vous avec notre bus de nuit pour Nha Trang à 1h du matin. D'ici là, il faut s'occuper. Pas difficile pour nous, il est 18h, c'est resto, puis balade digestive, puis apéro, puis balade digestive puis… bah il n'est que 22h, encore 3h à tuer. On se retranche à la compagnie de bus, qui a fermé, mais où le petit jeune chargé de la permanence la nuit nous accueille gentiment. On a le wifi, on est ravi !

Ça nous donne l'occasion de voir comment sont géméralement hébergés les salariés des compagnies de voyage et hotels. Deux matelas sur le sol en plein milieu de l'agence, 3 personnes par matelas, une moustiquaire au dessus, et le tour est joué ! On s'embarrasse pas trop avec les comités hygiène et sécurité au Vietnam !
1h du matin, enfin plutôt 2h30, notre bus arrive enfin, et on découvre les bus couchettes, une grande première dans notre petite expérience de routard ! Pas forcément le grand luxe, mais on économise le prix d'une chambre (et d'une douche, accessoirement) et une journée de voyage et c'est aussi ça qui compte !

4 commentaires:

  1. Marie et Mathieu6 janvier 2011 à 18:40

    Hé bien vos photos donnent sacrément envie de poursuivre par l'Asie après l'Australie :)
    Walibigood va bien, elle profite du mois de janvier pour se reposer dans une jolie forêt à Denmark.
    Profitez bien de la fin de votre voyage - à bientot !

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  2. Hello à vous les veinards !
    Profitez à fond du Western Australia, n'oubliez pas Shark Bay, Coral Bay et Exmouth évidemment ! Bon, ce sera d'ici un gros mois je pense pour vous. On suit activement vos aventures, ça nous rappelle bien des choses...
    Plus que 3 semaines pour nous, on est partagés entre super contents et super tristes de rentrer !
    Et vous etes définitivement passé dans le bon sens, je ne crois pas que Gigi/Walibigood soit waterproof...

    À bientot !!!

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  3. Ouf, vous avez failli me choquer, pour le Red Canyon, en lisant rapidement, j'ai lu "nous avons fait un bébé à (au moins!) 3-4 mètres de profondeur"!

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