Malgré notre hôtel luxueux avec piscine à Lovina et la charmante compagnie de notre nouvel ami australien, nous décidons qu'il est temps de partir pour Sanur, à l'Est de Denpasar, pour nos deux derniers jours à Bali. Nous n'aurons pas le temps d'aller voir Kintamani et le volcan d'Ubur cette fois-ci et optons pour la découverte de Tanah Lot, un temple planté au milieu de la mer. Dans le bus, nous faisons la rencontre de deux Canadiens très sympas, vivant aux chutes du Niagara (oui c'est possible) et partis pour un tour d'Asie et d'Océanie pendant 15 mois. Nous sommes épatés par la taille de leurs minuscules sacs à dos pour un si long voyage en comparaison avec nos fardeaux de 15 kilos, va falloir qu'on en prenne de la graine !
Un arrêt express à Ubud et quelques heures de bus à toute berzingue, nous atteignons Sanur et sommes impressionnés par le calme qui y règne. Pas ou peu de chauffeurs de taxi pour nous harceler, pas beaucoup de "Blancs" non plus. Exactement ce qui nous fallait pour finir notre étape balinaise en douceur. Un nasi goreng avalé dans un bouiboui plus tard, nous découvrons que nous ne sommes pas vraiment dans le centre de Sanur mais quelque peu en périphérie, près d'une plage, qui, pour une fois, n'est pas envahie par les poubelles.
 |
Petit déj' de star dans notre hôtel de luxe |
Nous prenons finalement un bémo, les soit-disant bus locaux, pour nous déposer dans le vrai centre. S'en suit une recherche d'un hôtel correct (comprenez sans rats dans la chambre, punaises dans le lit et avec une salle de bain pas trop dégeu). Nous optons finalement pour Yulia 1, un petit hôtel très sympa, dont le propriétaire est un Balinais divorcé ex champion national de chants d'oiseaux. Nous n'aurons pas droit à la démonstration et devrons nous contenter d'admirer tous les trophées dans son bureau.
La ville de Sanur est très sympa, calme, entre mer, hôtel aux milliards d'étoiles avec gardes de sécurité, restaurants un peu chers et petite zone "Balinaise" avec des "bouiboui" comme on les aime.
Le lendemain, rendez-vous est pris pour une virée en scooter direction le dernier point fort de notre visite balinaise, Tanah Lot. À notre départ, il fait beau mais sur la route, la météo tourne au drame, nous sommes bons pour remettre les ponchos. Nous passons à travers Denpasar avant d'atteindre Tanah Lot dans le déluge total.
  |
Avant/Après |

On essaye encore une fois de voir le bon côté d'une telle pluie. Mais on en a du mal à le trouver. Certes, la mer déchainée a son charme mais on en peut plus de rouler sur des routes à trous sous une pluie torrentielle. Nous prenons notre courage à deux mains pour découvrir tant bien que mal Tanah Lot, qui, il est vrai, est assez énigmatique planté là au milieu de l'eau. Nous en profitons pour jouer aux apprentis mannequins pour le compte de visiteurs. Deux familles de….on ne sait pas trop quoi mais asiatiques…veulent absolument nous prendre en photos avec eux. On accepte sans trop savoir pourquoi : la faute à nos magnifiques ponchos ou à nos bonnes têtes d'Européens ?
Ou bien sont-ils jaloux de notre bronzage incroyable ?





Notre dernière soirée à Bali se déroule tranquillement avec plat typique indonésien, jus de bananes et banana pancakes. Un petit bilan s'impose et nous ne savons pas trop quoi penser de Bali après 10 jours sur l'île. Les Balinais sont très chaleureux et adorables quand ils ne tentent pas de nous vendre quelque chose. Les paysages de rizières sont splendides quand on trouve un transport adéquat et à prix correct pour les admirer. La nourriture est dépaysante quand bien même elle n'est pas transcendante. Tout est moins cher mais Bali n'est pas une destination si "économique" finalement. Et puis les plages de l'île principale sont vraiment décevantes, l'eau y est sombre (sans doute du fait de la plage de sable noir) et les plages parsemées de poubelles. Nous avons rencontré plusieurs personnes qui nous ont confirmé ce que nous redoutions : Bali a été pourrie par le tourisme de masse. Nous ne sommes pas vraiment "déçus d'être déçus" car on commençait en avoir marre de tout apprécier. À aucun moment nous ne regrettons d'être venus mais nous ne pensons pas revenir à Bali pour autant, mais sans doute sur une autre île indonésienne où l'on espère être moins considérés comme des portefeuilles !

Mercredi matin c'est le grand départ pour le Viêtnam, ou presque ! Nous faisons "juste" une halte express à Singapour, pour faire du shopping geek. Dans l'aéroport de Denpasar, nous retrouvons Francis, un Singapourien rencontré à Lovina avec notre ami australien. Il nous accompagnera jusqu'à Chinatown où nous avons réservé une auberge de jeunesse et nous apprendra beaucoup sur Singapour. L'année dernière nous avions été déçu par ce pays ville où nous avions passé quelques jours lors de notre voyage en Malaisie.

Singapour était bien trop propre, beaucoup trop froide à notre goût. Quelques jeunes singapouriens rencontrés dans l'avion et à l'auberge confirment le caractère ultra aseptisé de la ville. Pour autant, nous découvrons Singapour sous un autre jour cette année. Nous sommes ravis de retrouver une certaine qualité de vie, des gens parlant anglais couramment, qui ne nous sautent pas littéralement dessus pour nous vendre tout et n'importe quoi mais aussi la variété de la nourriture que nous avons tant appréciée en Malaisie. Notre session shopping est un échec relatif, les prix n'étant pas si intéressants, nous investissons donc principalement pour des protections pour nos chers appareils photos qui ont tant souffert ces derniers mois. Il est déjà l'heure de repartir, on nous attend à Ho Chi Minh et c'est avec un plaisir non dissimulé que nous prenons l'avion pour voir enfin "une tête connue" !
  |
En attendant notre avion, c'est chant de Noël à Singapour et atelier coloriage pour Maïté !
Bah oui, on s'occupe comme on peut ! |
C'est un Paul Klee qu'elle tient dans sa main, non?
RépondreSupprimer