On s'est fait Hué après notre réveillon à Hoi An

Nous quittons Nha Trang après une journée mi éveillés mi endormis à travers la ville. A l’arrivée  au petit matin à Hoi An, comme à l’accoutumée, on nous saute dessus pour nous proposer un hôtel bien trop cher pour nous. Mais aujourd’hui, nous sommes le 31 décembre alors on se fait plaisir avec un bel hôtel avec piscine. Bon il n’est pas dans le centre mais l’idée de prendre une bicyclette pour nous y rendre nous plaît assez.


Après un peu de repos et surtout un bon bain chaud - car OUI nous avons même une baignoire dans notre super chambre - nous sommes requinqués pour une nouvelle promenade vietnamienne. Nous partons donc à la découverte de la ville à pieds. Petite pause déjeuner non loin de Français débattant sur le meilleur moyen de “sortir des sentiers battus", en se prenant littéralement la tête pour être - et peut-être aussi plus encore avoir l’air d’etre - de “vrais routards”.  Ce qui nous permet de nous rendre compte que la simplicité du vagabondage dans les rues nous convient parfaitement face à une sophistication du concept de la routardise.
Ces rues qui n’ont d’ailleurs absolument rien d’extraordinaire à première vue : des scooters, du bruit, des restaurants... Nous en venons même à nous demander pourquoi la ville d’Hoi Han a été classée au patrimoine de l’Unesco.


Ah bah oui, en fait, Vincent a du mal à lire la carte, c'est parce qu'on y était pas encore, à la vieille ville. Nous l'atteignons très vite, avec ses rues étroites, ses couleurs jaunes, ses vieilles bâtisses au charme incontestable et ses si nombreux magasins ateliers de textiles - Hoi An est la capitale vietnamienne du textile -.





Difficile de ne pas apprécier Hoi Han, qui s’anime sans trafic exagéré et bruits de klaxons incessants. Nous décidons de ne rien visiter qui inclut un guide et des dongs (monnaie du Vietnam) et nous contentons d’observer la vie des artisans d’Hoi Han. Nous parvenons à ne pas succomber à la tentation de l’achat de vêtements sur mesure pour un rien et ne préparons pas vraiment notre réveillon de la Saint Sylvestre.






  





Un nouvel an à Hoi Han ça donne quoi d’ailleurs ? En début de soirée, alors que nous cherchons le meilleur restaurant (dans le coin à moins de 3 euros), les rues sont bondées. Nous buvons nos verres de bières à 25c en dégustant des spécialités locales : des white roses et tapas-avec-plein-de-trucs-bons-dessus-dont-on-ne-se-souvient-plus-du-nom. Une fois nos estomacs remplis, nous partons pour un dessert dans un autre restaurant et découvrons ces mêmes rues vidées de moitié voire plus. Le seul événement notable est une super soirée organisée pour laquelle il fallait réserver et à coup sur destinée aux Occidentaux. Pour les vietniamiens, le 31 est seulement l’occasion de faire un peu plus d’argent et boire plus de coutume. Leur vraie fête se déroule en février, lorsqu’ils célèbrent le nouvel an chinois.

L’atmosphère plutôt calme de la ville éclairée de quelques illuminations n’a rien de désagréable mais n’attendant pas d’explosion de joie ou de belles bleues ou vertes dans un bouquet final assourdissant à minuit nous rentrons avec nos beaux vélos tout rouillés à l’hotel pour un bain de minuit dans la piscine. Malheureusement notre envie n’est pas de l’avis du personnel qui nous déconseille d’y aller d’un ton plus qu’autoritaire. Finalement nous nous endormirons dans notre chambre de luxe quelques minutes avant minuit ... elle est belle la jeunesse!


Le lendemain, 2011 commence de bien bonne heure puisque nous avons réservé un tour guidé à 8h pour MySon, les plus importantes et vastes ruines de l’empire Cham, elles aussi classées au patrimoine de l’Unesco. Mais avant, première mauvaise nouvelle de l’annee puisque l’ordinateur de Vincent a glissé du lit pendant la nuit alors que nous regardions un film (ou plutôt nous endormions devant un film). Et cette fois-ci, il ne se réveille pas (l’ordinateur, pas Vincent), tout laissant penser que le disque dur est décédé avec nos photos. Évidemment, pour la première fois des 6 mois de voyage, nous ne les avions pas sauvegardées ailleurs. Vincent joue au geek pour tenter de le réanimer la bête en vain et nous partons pour MySon dans une humeur pas franchement à la fête.
Le bus passe encore une bonne heure à s’arreter à tous les hôtels pour se remplir avant de prendre la route vers le site. Sur le chemin, nous apprenons que la visite se termine finalement à 13h30. On nous avait annoncé 12h30, et c’est pour ça que nous l’a faisions, étant donné qu’il fallait qu’on soit à 13h30 pétantes pour attraper un autre bus qui nous mènera à Hué, à quelques centaines de kilomètres plus au nord. Bon, on verra comment ça se passe plus tard...
Les vraies jeeps des vrais GIs !
Arrivés à My Son, nous sommes débarqués dans le magasin de souvenir d’à coté, on est bel et bien des portefeuilles ambulants ! Bon, on finit par se diriger vers le site historique. Des jeeps et un minibus sont censés nous emmener 2km plus haut. Problème, un véhicule est en panne, on nous propose de monter à pied, ou d’attendre pour être repêchés ensuite, on fait nos flemmards, et on commence à en avoir un peu marre des surprises de dernière minute... Dernière du genre, étant donné qu’on a mis près de 2h à venir, et qu’on a encore plus d’une heure pour rentrer, on ne peut passer que... 50 minutes sur place ! Pour le coup, c’est vraiment pas rentable cette histoire...


Allez, maintenant, on arrête de râler, et on profite du site ! Les nombreux restes de bâtiments, datés de plus de 1000 ans, se sont faits petit à petit envahir par la nature. Ils se répartissent sur un vaste espace entrecoupé de rivière et de forets. Les Cham sont apparemment reconnus pour d’intelligentes constructions en briques sans aucun ciment ou joint. Des siècles plus tard, elles sont toujours sur pied !
Cambodge et des temples d’Angkor ? On verra ça dans 2 semaines !


Pendant que Maité prend la pose au milieu des ruines, Vincent révise un peu ses bases de Cham
L’heure du retour vers Hoi An arrive, on attend encore le bus un bon moment, nous inquiétons pour notre autre bus qui ne va pas nous attendre. En bons français, nous râlons. On arrivera finalement juste à temps, plus de peur que de mal. Et puis on est en vacances, c’est pas non plus la mort... mais quand même !

Arrivés à Hué le soir, nous optons pour le premier hôtel que nous trouvons, pas mal, pas cher, sympa et bien placé. Notre fenêtre donne sur des travaux, mais nous sommes samedi, et ils ne travaillent pas le dimanche matin. Pendant que Vincent tache de faire son geek pour essayer de récupérer son disque, Maïté se cultive à coups de Bachelorette et Masterchef... ça fait drôle de retrouver une télé ! Bonnes nouvelles au final, les photos du voyage sont sauvées, et Brian, candidat à Bachelorette a obtenu sa rose à la fin de l'émission.


Le lendemain, il est grand temps de découvrir la ville, notamment la gigantesque citadelle de l'empire Nguyen. Sur le chemin, nous faisons une pause déjeuner près de l'eau, amusés par une patronne vietnamienne balèze en mimiques pour prendre notre commande. On est surpris de découvrir une carte en vietnamien et une autre en anglais qui affichent les mêmes prix et mangeons des plats typiques sans doute cuisinés dans des conditions d'hygiène approximatives (enfin ça, c'est notre estomac qui nous le fera savoir par la suite).

Notre balade dans la ville à la recherche de l'entrée de la citadelle fortifiée (on en fera finalement tout le tour avant de découvrir qu'elle était à 100 mètres de là où on était arrivés) nous permet de découvrir une ville sympathique, aérée, aux bâtiments anciens, aux démonteurs de matériel informatique dans la rue, et aux poubelles assorties à Vincent.




Pour faire bref, l'immense citadelle vaut le coup d'oeil, une sorte de Versailles sans l'or et les glaces, mais avec les dragons et les couleurs chatoyantes en plus. Leur Roi Soleil à eux, il fait partie de la dynastie Nguyen, et c'est un empereur, avec des mandarins répartis sur tout le territoire. La citadelle est une immense ville fortifiée, qui hébergeait jusqu'au milieu du XXè siècle les familles, serviteurs, lieux de vie, de détente et de réceptions officielles de l'Empire. Équipée tout confort, avec théâtre, espace détente et lieux d'enseignements.






Malheureusement une grande partie de ce lieu chargé d'histoire a été détruite par les Français alors on doit se contenter des bâtiments encore debouts, et de ceux qui petit à petit ont la chance d'être rénovés. Histoire d'amuser les touristes, un éléphant se promène même dans le lieu ! C'est déjà l'heure de partir, quelques 11 heures de bus nous attendent pour atteindre la capitale du Vietnam : Hanoi


1 commentaire:

  1. J'adore le style des photos, et aussi les notes d'humour qui parsèment toujours les textes !! Ce soir je vais au cinéma voir un film reportage intitulé "Vietnam, un dragon né de l'Indochine". Si ça vous intéresse, faites un tour sur le site internet www.connaissancedumonde.com

    Bisou :)

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