Broome, un pti tour chez le garagiste, un pti tour à l'hôpital...

En parlant de Vroom Vroom, celui de Wallibigood n’est pas terrible sur la route de Broome. Vincent est persuadé que nous perdons de l’huile. Moi, plus cool, le trouve juste un peu parano avec cette voiture. Finalement il découvre que le niveau d’huile vérifié le matin même a dangereusement baissé jusqu’au niveau « vous n’avez plus d’huile, vous feriez mieux d’en remettre si vous ne voulez pas tuer votre moteur ». Niveau qui m’est totalement inconnu vu que toutes les voitures que je conduis en France roulent sans huile (enfin c’est ce que je crois). Nous déboursons donc beaucoup trop de dollars pour 1 litre d’huile dans une roadhouse au milieu de nulle part afin de s’assurer la fin du voyage. A l’arrivée, soit 200 kms plus tard, nous avons tout perdu. « Houston, nous avons un problème ». C’est donc chez le garagiste que nous faisons notre premier arrêt. La voiture monte dans les airs pour être inspectée « par en dessous ». Après quelques tests, nous apprenons que le « oil pressure switcher » (concrètement on ne sait pas ce que c’est ni le mot en français) est tout cassé. Quelques blagues plus tard du type « ça vous en coûtera 500 dollars », on s’en sort pour environ 100 dollars main d’œuvre comprise et investissons une nouvelle fois dans de l’huile. Nous repartons rassurés et espérons ne pas avoir de problème mécanique à chaque arrêt dans une ville. Et comme le stress fut à son comble, nous décrétons qu’un Mc Donalds était bien mérité. Car depuis l’Australie, c’est bien le seul « restaurant » que l’on peut se permettre (elle est pas bonne notre excuse pour manger gras ?). Une nouvelle fois, c’est la douche qui nous obsède après 2 jours de route. Pas de camping payant avec des douches accessibles alors ça sera la douche de plage, de nuit et en plein air. L’expérience australienne nous a fait définitivement perdre toute forme de pudeur.


La nuit suivante est bien agitée puisque nous nous faisons dévorer par les « sandflies », sorte de petits moustiques tropicaux qui sévissent près des plages. Nous retrouvons par hasard Sophie et Sébastien rencontrés à Kununurra à l’office de tourisme de Broome. Petite balade et tour par le marché, sympathique, avec des bobos vendant des produits bio, un monsieur avec un gros serpent et un petit garçon jouant de la guitare et chantant pour quelques pièces. Ils sont précoces en Australie ! Le midi, nous apprenons qu’il y aurait pas mal de boulot ici, notamment une place d’assistant de cuisine dans un restaurant où travaille une française. Nous hésitons car bien que la ville soit très sympathique, elle est très « balnéaire » et on en fait vite le tour. Maïté vote pour, Vincent contre. Nous attendons lundi pour nous décider.

L’après-midi nous préférons aller voir de plus près la pointe de la plage de Cable Beach, Gantheaume Point plutôt que de lézarder au soleil. L’endroit est assez joli, entre pierre rouge et mer bleu turquoise. Nous hésitons un peu sur les fossiles de dinosaures soit-disant visibles tout autant que l'Anastasia's pool, piscine construite par le gardien du phare pour soulager les problèmes d'arthrite de sa femme. Juste à côté se tient une course de chevaux qui a mobilisé toute la ville ce week-end puisque même certains magasins ont décidé de fermer pour l’occasion.




 C’est finalement en fin de journée que nous profitons de la mer et des vagues, juste avant le coucher du soleil, au moment où tout le monde remonte. Nous sautons ensuite sur une douche de plage mais pas de plein air avant de finir comme souvent autour d’un barbecue. Après la mauvaise expérience de la veille, changement de lieu pour dormir, nous suivons Sophie et Sébastien vers une aire de pique nique à la sortie de la ville.

Finalement ça ne changera pas grand chose à notre problème puisque je (Maïté) me réveille au petit matin avec la découverte de ce qui s’était fait sentir toute la nuit : des piqûres puissance 4 sur tout le corps. Plus les minutes passent, plus elles s’accumulent sur les jambes, le dos et les bras. Ces mêmes parties de mon corps qui avaient résisté jusqu’à présent à une autre allergie que j’ai depuis quelques jours ! Après l’expérience de l’année dernière en Malaisie, Vincent tranche, c’est à l’hôpital que nous débuterons la journée. Ça tombe bien, on avait pas grand chose à faire aujourd’hui ! Nous arrivons les deuxièmes mais ne passons qu’1h30 plus tard. Le diagnostic de l’infirmière est confirmé par le médecin : allergie aux sandflies. Pour l’autre allergie moins douloureuse mais tout aussi moche, c’est un « fungal », un champignon qui a aussi l’avantage d’être contagieux. Vincent a intérêt à se tenir loin, sauf que lorsqu’on dort dans l’arrière d’un break, ce n’est pas si facile. Après un passage à la pharmacie, nous repartons avec crèmes, cachets et gel antibactérien. Je me mets aussi hésiter à rester chercher du travail puisque le médecin préfèrerai que je ne me fasse pas repiquer (bizarrement moi non plus). L’après-midi se déroule tranquillement, entre étalage de crème et sieste. Tout est fermé mais nous visitons tout de même la ville, à l’allure vaguement chinoise avec ses bâtiments en tôle ondulée. Le soir suivant nous prenons nos précautions et je m’asperge de crème anti sandflies à la tombée de la nuit. Nous nous laissons également tenter par un « Beer & Pie » à 7 dollars dans un bar de la ville, pour se sentir un peu plus Aussie.

Après quelques dernières hésitations, notre décision est prise, direction le sud où il fait moins chaud.  Alors que nous cherchions des températures estivales pendant longtemps, nous options maintenant pour un climat plus tempéré, histoire de survivre lors des nuits en voiture. Il nous reste donc une nuit et un petit déjeuner avant de prendre la route… petit déjeuner que nous prenons face à la mer, sur Cable Beach. C'est l'occasion de trouver plus fort que nous en matière d'itinérance et de petit déjeuner, puisque notre voisin de parking dispose d'un 4x4 entièrement aménagé avec cuisine complète, four à gaz compris, eau courante (250 litres et une pompe à eau), 2 chambres (dont une sur le toit) télé, DVD, la totale.
Le véhicule de nos rêves…
Complètement impressionnés, nous allons à la rencontre du monsieur, la cinquantaine, filiforme, vêtements amples, il s'avère qu'il vit dans ce véhicule, qu'il aménage depuis 20 ans. Et il parcourt l'Australie pour des tournages sur lesquels il fait les décors. Il revient d'ailleurs de 17 jours au milieu de nulle part où il s'est également chargé de nourrir les troupes, son 4x4 ayant tapé dans l'œil, au fil du temps, des équipes techniques et de leur ventre affamé, il fait donc maintenant décors ET popote ! Une jolie rencontre avant de reprendre notre route dans notre simple break avec matelas trouvé sur la route…

2 commentaires:

  1. vous etes vraiment barge !! et restez le !
    bises francoise et bernard

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  2. Magnifiques ces couleurs! J'espère que tu vas mieux Maïté!!

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