Les Gorges Profondes de Karijini

Après avoir abandonné Broome et ses terribles sandflies, nous nous dirigeons vers la prochaine ville au sud, à plus de 600km de route droite où l'unique paysage est le Great Sandy Desert et les deux seules stations essence-restaurant-hôtel-camping ("Roadhouse") sont distantes de 200km. Après quelques bonnes heures de route, nous arrivons donc à Port Hedland, l'un des plus grands ports d'Australie où se rejoignent des dizaines de voies ferrées et où se concentrent des tankers plus grands les uns que les autres. C'est la principale attraction touristique de la ville. Vincent est émerveillé par les grues, usines et machines gigantesques qui se détachent du paysage, Maïté beaucoup moins. Nous faisons donc quelques courses et prenons la route vers le Karijini National Park, à 300km au sud-est.
La nuit tombe, nous nous arrêtons sur une "rest area" (aire de repos), nous installons tranquillement au milieu de la nature et des bêtes. Nous avons l'habitude de voir des émeus à l'air idiot ou des kangourous  suicidaires traversant à toute vitesse la route mais ici grande nouveauté, nous sommes accompagnés de plusieurs bœufs qui se baladent entre la rest area et la route, faisant piler les road trains qui y passent. Ça occupe, on compte les bovidés pour s'endormir.

Mardi matin, nous n'avons pas l'ami Ricoré mais de bons croissants ! Ok, "bons" est un peu excessif, nous les qualifierons tout au plus de "comestibles". Mais quoiqu'il en soit, cette  "French touch" nous a ravi, surtout après trop de petits déjeuner au pain de mie premier prix et pas toastés!  Le ventre plein, nous roulons près de 200 petits kilomètres jusqu'au fameux Karijini National Park, réputé pour ses gorges fabuleuses, ses piscines naturelles, et sa faune et flore toutes pareilles. Il est prévu que nous retrouvions Pavel et Jana, frère et sœur tchèques de leur état, que nous avions rencontré lors de notre croisière de luxe aux Whitsundays. Mais aucun téléphone ne passe, bah oui, on est dans l'"outback" australien, fallait s'en douter…



On débute par une descente dans la Dales Gorge, avec arrêts aux Fortescue Falls, à la Fern Pool, jusqu'à la Circular Pool. Bon, on s'y perd un peu au milieu des herbes hautes et de la roche rouge mais c'est franchement magnifique. Et puis, il y fait bien plus frais qu'à Broome, ce qui n'est pas pour nous déplaire. Cette première mise en "abîme" nous emmène jusqu'au déjeuner où nous sympathiserons avec un car de petits vieux australiens en vadrouille. Vincent se fait encerclé par ces derniers alors qu'il prépare un spectaculaire plat de spaghettis. Moment pas désagréable, voir beaucoup plus sympa et intéressant qu'avec un car de "djeuns" backpackers majoritairement européens !




Le moment fatidique et redouté de la journée arrive pour Vincent, puisque pour se rendre aux endroits les plus impressionnants du parc, il va falloir faire près de 50 kilomètres de piste non goudronnée. Désirée sera plus courageuse que son conducteur puisqu'elle va s'en sortir sans une seule égratignure. mais un arrière "rougissant"? Et puis les paysages en valaient franchement la route !




Nous arrivons à Joffre Gorge et tombons sur nos amis tchèques qui eux, ont eu la bonne idée de prendre un 4x4 pour s'aventurer sur les dirt roads. Encore un panorama très impressionnant, mais le meilleur reste à venir, avec l'Oxer Lookout, point de vue surplombant la rencontre de 3 gorges de plus de 100 mètres.



Encore une fois, pas déçus, nous décidons d'aller voir ça de plus près, en descendant dans l'Hancock Gorge (parce que ça sonne bien). Apparemment des chemins de difficulté 1, puis 2, puis 3, puis 4, puis 5, puis 6 nous attendent. Nous allons voir ce que ça donne…


Ça commence donc par une descente en échelle, suivie de crapahutage autour d'une petite rivière. Puis, première difficulté, plus de chemin, il faut continuer par la rivière. Enlevage de chaussures, l'eau est froide, même plutôt TRES froide !!! Une demi-glissade et 10 minutes plus tard, on réenfile les chaussures. Cette fois-ci, il faut escalader le long de la rivière, avec des pierres qui glissent, et Vincent qui fait sa chochotte, ça avance pas très vite, mais on y arrive !

 
 

L'amphithéatre nous permet de prendre une mini pause, avant d'attaquer la "spider walk". On comprend vite le nom, puisqu'il faut passer par une chute d'eau hyper étroite où l'on s'appuie comme on peut pour pas glisser. Bon, la flemme d'enlever les chaussures, ça les lavera de la terre rouge accumulée…

La marche de l'araignée débouche sur Kermits Pool, piscine naturelle à l'eau bleu intense qui ne résiste pas longtemps à l'envie irrépressible de Maïté de s'y baigner. Visiblement elle n'a pas bien vu que l'eau était gelée. Mais bon, allez, ça raffermit les pores. Après un raffermissement forcé, il nous faut remonter. Vincent opte pour l'escalade tandis que Maïté n'a plus rien à faire de se mouiller. Notre aventurière en herbe y va à fond !

À peine remontés de notre épopée, il faut repartir, la nuit tombe, et nous avons encore 50 kilomètres de piste à endurer avant de rejoindre le bitume. Nous quittons donc le parc, pleins d'images, de couleurs et de souvenirs pleins les yeux. On ne regrette vraiment pas d'avoir voyagé jusqu'à la "West Coast" où selon certains, il n'y a rien!

3 commentaires:

  1. Merci pour toutes ces photos et pour le blog. Je voyage grâce à vous! J'espère que les allergies et les piqûres ne sont plus qu'un mauvais souvenir!

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  2. C'est pas Caracas mais c'est pas mal non plus! :)
    L'allergie aux sandflies a disparu mais pas le "fungal" donc je vais devoir sans doute repasser par la case pharmacie voir doc'!

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  3. oh coco tu l as vu l anaconda???? yen a deux ki trainent par la bas!!!

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