Darwin, de retour dans la ville…


Il fait chaud sur le chemin vers le bout du bout de l'Australie et les presque-10 000 Kilomètres se font sentir. Après beaucoup de route, nous faisons une halte à Maratanka où un bon bain chaud nous attend. Non, nous n'avons toujours pas décidé d'investir dans un hôtel luxurieux avec spa, douche chaude et piscine mais, nous avons dégoté au milieu de nulle part un véritable oasis de palmiers. Trop affamés nous loupons la pêche aux barramundi apparemment très connue et dégustons du saucisson qui en fait n'est pas du tout du saucisson mais de la chair à saucisse que l'on fait cuire. Pas très sexy mais ça nourrit son homme. Petite baignade bien méritée dans un "Hot Springs", source d'eau chaude à l'abris des palmiers. Il n'y a pas trop de monde mis à part quelques papis mamies donc nous en profitons à fond. La sensation est assez inhabituelle, on a l'impression d'être dans son bain mais dehors, avec un maillot et des gens inconnus pour le partager…
S'ensuit un nouveau vol intempestif de douche chaude dans le camping d'à côté puis nous repartons de plus belle.


L'arrivée à Darwin est un peu un choc. Après des kilomètres dans l'outback et quelques jours passés dans le dit désert autour d'Alice Springs…. LA VILLE ! Et il fait bien chaud dans la ville… De manière générale Darwin est une ville plutôt agréable avec une rue bourrée de bars, de jolies plages où on ne peut pas se baigner car "même si ce n'est pas la saison des méduses boîtes (mortelles) la baignade est interdite" et un lagon artificiel…comme dans toutes les villes un peu grandes d'Australie. Nous cherchons un peu du travail dans les agences d'intérim, avec un mince espoir mais sans grande conviction de notre part. Grande nouvelle également, il y a enfin un musée gratuit où il ne faut pas débourser 30$ mais 100% GRATUIT ! Après tous ces jours dans la nature nous profitons de Darwin l'urbaine pour nous cultiver un peu. L'Art Gallery… est un peu fourre-tout, se divisant en 5 sections : l'art aborigène, la tornade de 1974, évolution, les crocodiles & notre ami Charles Darwin et enfin les bateaux. Nous pouvons apprécier la section sur l'art aborigène grâce à notre lecture en parallèle d'un livre sur les aborigènes (merci les anciennes collègues !) et découvrons les ravages de 1974. La ville de Darwin que nous découvrons aujourd'hui n'a absolument rien à voir avec celle d'il y a 30 ans. Côté nature, nous pouvons maintenant différencier un wallaby d'un opossum (mais toujours pas du parc walibi). Visiblement il nous reste pas mal d'animaux improbables à rencontrer, dont le wombat pour lequel un défi photographique est lancé.



A défaut d'une baignade en mer, le lac Alexander sert de grand remplaçant. Un endroit propice au camping sauvage pour certains backpackers qui s'en sortiront apparemment avec une amende. Le soir, nous sirotons une bière avec Sophie, l'une des Allemandes du catamaran des Whitsundays avec laquelle nous avions sympathisé. Le lendemain, journée glandouille avec entre autres, une baignade dans le lagoon. Pas d'eau claire comme à Cairns, c'est une eau de la mer un peu verte qui nous attend… mais ça rafraîchit. A côté un bassin à vagues bien tentant mais comme notre budget ne le permet pas, nous regardons juste les baigneurs surfer et faire de la bouée et nous contentons de l'eau pas claire. (Oui, nous sommes vraiment des pauvres malheureux !).


Le lendemain, Wallibigood passe à la casserole. Elle a parcouru sans faute 10 000 kilomètres et on lui doit bien un "full service", examen rapide et vidange/changement du filtre à huile. L'attente est un peu longue et nous en profitons pour appeler le Harvest Guide, numéro gratuit pour demander si il y a du travail agricole dans le coin où l'on est. La dame au bout du fil nous renvoie vers un bureau en ville qui nous demande de patienter jusqu'à lundi pour discuter avec le chargé de mission. Deuxième confirmation : la majorité du boulot est pour fin septembre. En gros, nous ne sommes jamais au bon endroit au bon moment.

Pour la première fois une Aborigène, Maureen, vient discuter rapidement avec nous. Nous sommes ravis car jusqu'à maintenant la seule image que l'on avait des Aborigènes est celle de personnes dans la misère, bourrés, sales et qui font un peu peur il faut bien l'avouer. Quant à celle entretenue par les Australiens que l'on a rencontré : "ils prennent l'argent du gouvernement pour boire, sniffer de l'essence et ne veulent pas travailler". Bien trop expéditif et excessif pour nous mais difficile à confronter avec une discussion de fond avec des "Abos".
Tinetine passe le test avec brio, nous changeons un pneu qui est un peu lisse, révisons le parallélisme et nous en sortons avec une facture sans surprise. Puisque tout va bien, nous reprenons la route pour le célèbre parc national Kakadu. A la sortie de la ville, une australienne très sympathique nous crie à la fenêtre quelque chose qui visiblement n'était pas des mots doux mais nous n'entendons que la moitié. Apparemment elle n'aime pas, mais alors pas du tout, les gens du New South Wales… Mais nous ne savons pas pourquoi elle déteste tant Wallibigood !


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