Entrée, plat, désert de Pinnacles



Le désert de Pinnacles est l'un des derniers endroits phares d'Australie que l'on attendait avec le plus d'impatience. Sur les photos, ça ressemble à pleins de cailloux ocres qui s'élèvent les uns à côté des autres. Cà promet une partie de cache de cache du tonnerre ! Le lieu est connu pour être particulièrement beau au coucher du soleil alors pour une fois, on a les yeux rivés sur l'heure. On se permet quelques arrêts belles plages sur la route mais ne faisons pas long feu car le vent souffle fort dans le coin et puis les otaries sont visibles seulement si l'on s'offre une croisière en bateau beaucoup trop chère. Tant pis pour le palmarès des animaux rencontrés en Australie, on ira au zoo.


Bien que très connu, le désert n'est pas franchement bien indiqué. Le soleil est de plus en plus bas, Vincent met le turbo. À l'arrivée, une entrée gratuite car après 18h et un chemin à travers le désert de Pinnacles ressemblant étrangement au Parc Astérix. Y'a des menhirs partout ! Par contre, on a pas vu Obelix. Pour être honnête, on ne s'attendait pas vraiment à ce spectacle. Nous imaginions de nombreuses pierres regroupées dans un espace restreint mais c'est en fait toute une balade le long des Pinnacles qui nous attend. Et puis c'est parfait pour les fainéants que nous sommes, elle se fait en voiture ! Pour la page culture, les Pinnacles sont des formations calcaires atteignant 5m de haut. Elles se sont formées à partir du sable blond provenant des coquillages qui, compactés sous l'effet de la pluie (car parfois il pleut), a donné naissance à ces cailloux (merci le Lonely).


Comme deux gamins, on s'amuse dans le désert même si il fait franchement froid. On ne quitte pas nos tongs mais on est quand même obligé de sortir les pulls. Nous en profitons pour rencontrer deux beaux cockatoos blancs et roses que Maïté poursuit avec son appareil photo et que Vincent éclate par la suite en voiture. Il améliore ainsi d'un point son record d'oiseaux tués ou blessés en Wallibigood. Nous terminons la soirée avec du vin au milieu du désert…il y a pire !











On a retrouvé l'herbe verte et les McDo !

Après près de 10000km au milieu de la terre rouge et des paysages arides, nous retrouvons des vallées verdoyantes, avec des arbres, des moutons, et des barrières pour délimiter les champs à Geraldton ! Près de deux mois qu'on n'avait pas vu tout ça, ça fait un choc !
Bon il faut dire que ce que nous attendions le plus, sérieusement, c'était le retour de… McDonald's ! Un mois 1/2 sans notre pause cône de glace à 50c et wifi gratuit, on ne pouvait plus tenir ! Et nous ne sommes pas les seuls ! En effet, nous y recroisons un groupe de 6 français que nous avions déjà vus à Fraser Island, Eungella National Park et Airlie Beach, c'est pas si grand l'Australie finalement…

Mis à part ça, Geraldton est une ville sympa, avec centre-ville presque "européen" et vieux bâtiments typiques, de belles plages sur un Océan Indien bleu turquoise, et un énorme site industriel à deux pas du centre… Ce qui fait que l'on se baigne quasiment devant d'immenses silos et usines … curieux !




L'instant geek du jour, il y a une super top géniale horloge solaire mega ouf gueudun ici ! On peut lire sur une tablette centrale l'heure projetée par la lumière du soleil à travers un grand cercle où sont gravés les demi-heures… Pas très clair ? Les photos aideront peut-être (ou pas du tout) à comprendre, en tout cas Vincent n'en revient pas !


Ouaouh, il est 8h moins le 1/4 !

Geraldton signe aussi pour nous un retour à un environnement plus dense et développé. On sera moins isolé pour toute la fin du sud ouest de l'Australie, ça va vraiment nous changer !





Bon, nous n'aurons pas vraiment le temps de contacter Drew, le chauffeur de road-trains qui nous avait dépanné à Kununurra et invité à une partie de pêche ici, puisque nous filons directement au sud vers le désert de Pinnacles.

Kalbarri et le lac de filles de Port Gregory

Après une longue et chaude route, nous arrivons enfin  samedi 25 à Kalbarri, jolie ville balnéaire en pleine effervescence le jour d'une finale de football australien à la télévision. Vincent est ravi de s'arrêter enfin, plus de mouches insupportables et un peu d'air frais grâce à la mer. Petite pause à l'ombre pour Maïté pendant que l'homme range la voiture. Car vivre dans le coffre d'une voiture n'est pas de tout repos, il faut  tout le temps soigner son intérieur pour… survivre! Petit passage par le centre d'informations pour en savoir plus sur le parc national et pour acheter à Maïté des lunettes de star, histoire de ne pas finir aveugle. Après 3 mois en Australie, on a compris pourquoi le 4x4, les tongs et les lunettes de soleil existent, et ça n'a rien à voir avec la mode ou le m'as-tu vu. S'en suit la bière fraiche dans l'un des bars et une quête désespérée et plutôt risible de la connexion internet ouverte à travers la ville . 


Le lendemain nous attendons patiemment 8h45 pour assister au nourrissage quotidien des pélicans. Les pélicans sont très impressionnants de près et surtout très drôles. Le mâle pique tous les poissons et a une taille... géante. On dirait pas dans l'eau.

On laisse les enfants nourrir les oiseaux et on se dirige vers le parc pour éviter le cagnard. Direction le Loop où la "Fenêtre sur la nature" nous attend (Nature's window). Encore de la pierre rouge (encore et encore) mais une végétation plus développée et plus verte qu'ailleurs. Vincent en vient même à dire qu'il en a marre de la pierre rouge, quand bien même on l'attendait impatiemment au début du périple. Après les arbres à saucisses, nous découvrons les arbres à herbes !




 

Quelques kilomètres de dirt road et photos plus tard, on fait nos fainéants et nous dirigeons vers les falaises sur la côte de Kalbarri. Il fait beaucoup trop chaud pour de la randonnée, sont fous ces Australiens ! La côte est a vraiment rien à envier à celle de l'Ouest, Byron Bay fait même pâle figure. Nous nous approchons de Red Bluff, spot de surf mondialement connu où les vagues tapent forts contre les rochers. Ca donne presque envie de savoir surfer!






Sur la route de Geraldton,  petit détour par Port Gregory pour voir le lac ROSE ! Tout rose, mais qui change de couleur avec le soleil, pour une sorte de violet/bleu. Le nouveau Premier Ministre Australien Julia Gillard a décidé de créer un lac rose en l'honneur des femmes à l'occasion de l'accès au pouvoir de l'une d'entre elle. C'est vrai, il y en a marre des lacs bleus si masculins ! Une décision décriée dans tout le pays mais qui surprend et amuse beaucoup les touristes (à vrai dire que nous car il est pas répertorié dans notre guide). A l'arrivée, une plage interdite aux hommes et bondée de femmes nues. Epatantes ces Australiennes ! … ou bien c'est (juste) un lac rose à cause de la bêta carotène qui le compose. Vous savez, ce qu'il y a dans les carottes et qui donne les fesses roses. Il en faudrait un dans la ville rose, hein Pierrot ? Mais bon, nous on préfère la version féministe du lac rose. A vous de juger.