Les courageux travailleurs de Ningaloo

Best Western c'est bien, mais un peu cheap, alors nous avons préféré opter pour une chaîne française de renom, à savoir le Novotel Ningaloo Resort, parce que bon, on n'a pas des goûts de luxe, mais quand même. Bon sinon, la vraie version, c'est qu'après nous être quasi fait jeter du Sea Breeze Resort, nous sommes passés au Novotel où nous étions allé à notre arrivée et nous nous sommes retrouvés embauchés pour le lendemain même, à savoir mardi 7 septembre, 8h30. Notre fonction, pour changer, housekeepers !

Bienvenue au Novotel Ningaloo Resort, et sa piscine avec vue sur mer

Matinée Novotel
Rien à voir avec Best Western, nous sommes ici une équipe de 15, locaux comme backpackers, organisés en équipes de 3-4 personnes et chaperonnés par Desley, notre manager en chef. Les chambres sont déjà nickel avant même que l'on commence à les nettoyer alors chacun va à son rythme. Moment fort de la journée, le break de 10h30, où les cuisines nous apportent de temps en temps bacon, oeufs brouillés, saucisses, muffins, viennoiseries : ça nous change vraiment de nos journées de 6-7h sans pause ! À la fin de la journée, 13h30, la plupart s'en vont pendant que Desley boit des bières avec les collègues restants.





Nous profitons de nos matinées de dure labeur pour rencontrer nos nouveaux collègues, Adrien et Pauline, anciens étudiants en STAPS, avec qui on partage nos petits déjeuners dans la cuisine du Novotel, Romain et Sophie, 2 amis handballeurs qui voyagent ensemble. Belinda, une Australienne mi housekeeper mi coiffeuse partie faire le tour de l'Australie avec son copain mais qui s'est retrouvée sans voiture, bloquée à Exmouth après leur séparation. Nous avons également 4 Australiennes de 18 ans, tout juste sorties du lycée, décidées à voyager pendant 3 ans à bord de leur bus autour de leur grand pays. Diane, la cinquantaine, fait partie de ces très nombreux Australiens qui abandonnent leur maison pour faire le tour du territoire pendant des années. Elle, a choisi de le faire en bateau, avec son mari, et de faire parfois des escales un peu longues pour travailler et financer le périple, mais surtout en attendant la fin de la période des cyclones. Jenny, dans le même ordre d'âge, fait de même dans un bus camping-car géant. Les autres, des locaux, souvent jeunes, sortis du lycée et pas encore prêts pour l'université. Le seul collègue moins sympa est un "cousin" québécois, Martin, lourd, pénible, égoïste, qui déteste les Français mais sort quand même avec une Parisienne !



En tant qu'housekeepers, nous pouvons profiter librement de la piscine, de la salle de sport, des sanitaires (avec douche chaude !) et du parking pour passer la nuit. Bon, ce dernier point est moins officiel, même pas forcément toléré, mais nous y reviendrons plus tard…






Après-midi farniente
Nos après-midi se partagent entre barbecue avec tout ce qu'on a récupéré dans les chambres, plage, snorkelling, farniente, piscine, ou activités sportives pour enfants, encadrés par Adrien et Pauline. La vie est donc très dure à Exmouth. Parfois nostalgiques, nous prenons la route du Best Western pour retrouver Carol et Bernie, nos deux super anciennes collègues et nouvelles amies.



















Soirée Whalers
Le soir, c'est l'heure de la déchirante séparation. l'un de nous -on alterne tous les soirs- part faire le dishwashing (la vaisselle) dans le beau resto de la ville, le Whalers, pendant que l'autre est abandonné à son triste sort, fait les courses, parfois la vaisselle, et généralement retrouve les copains français en attendant de récupérer son acolyte (pas alcoolique) vers 21h30-22h30 (oui, c'est large). Bon, tout n'est pas si mal pour le travailleur du soir, puisqu'il retrouve une super équipe, notamment Randy et Kristen, respectivement chef et serveuse, un adorable couple d'Américains qui viennent d'immigrer et qui attendent impatiemment l'arrivée de leurs 2 chiens, bloqués en quarantaine. Liz et Paul, les patrons, Finny, un grand blond sorti de la puberté et toute une bande sympathique. L'avantage du dishwashing, c'est que l'on récupère tous les plats sales. Comme ça, ce n'est pas vraiment un avantage, mais quand on voit ce qu'il reste dans les casseroles, poêles, et plats à gâteaux, ça donne envie d'y revenir ! Et puis, le soir, le courageux travailleur ressort triplement équipé, à savoir argent liquide, bière liquide, et vrai plat solide.


Notre Bernie du Best Western qu'on retrouve au Whalers et dans nos jours off, on ne se lâche plus !

Après le travail, on se retrouve, et on finit la soirée à un des points wifi ouverts que l'on a débusqués dans la ville.

Test sur une autre planète, celle des burgers !
Vu que c'est un peu barbant pour celui qui est abandonné, on fait un test au Planet Burgers, caravane vendeuse de burgers et autres trucs gras. C'est Vincent qui s'y colle. Sa mission, prendre les commandes, les paiements et faire les frites. Pas compliqué sur le papier. Le truc est qu'il faut être organisé et comprendre couramment l'australien profond. Car en plus des commandes en direct, il faut se charger de prendre des commandes par téléphone. Et c'est là que le bas blesse, malgré des efforts surhumains de Vincent pour faire semblant de tout comprendre, on arrive à un taux d'erreur d'à peu près 70% pour les commandes par téléphone, ce qui fait un peu tâche. Même en expliquant que c'est un nouveau concept marketing, le burger shuffle, où ce que l'on obtient n'est pas forcément ce que l'on commande, ça ne passe pas. Tant pis pour la caravane à burgers !

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