Adieu Wallibigood ! Gros snif et quelques larmes…

This is the end my friends, THE END. La boucle étant bouclée, il ne nous restait plus qu'à vendre notre amie fidèle Désirée Wallibigood qui nous a conduits et logés lors de ces derniers mois.  Pour l'occasion, on la bichonne et pouponne grâce à tout l'attirail de Graham, aspirateur ultra puissant, produits en tout genre, peaux de chamois de compétition, on ne la reconnaît pas, elle est propre comme un kangourou neuf, et du pneu au plafond, s'il vous plaît ! Une chose est sûre, nous voulons faire vite pour la vendre et ne pas passer nos dernières semaines à Sydney, stressés à l'idée de ne pas s'en débarrasser ou de devoir la brader. Nous décidons donc de passer une première fois dans Victoria Street, la rue où tous les backpackers se retrouvent pour revendre leurs machines de guerre. Nous déposons aussi des annonces dans les auberges de jeunesse du coin et trainons un peu dans la rue pour "prendre la température".

Très rapidement, nous nous retrouvons plongés dans l'ambiance "French backpackers" que nous détestons. Nous entendons du français partout, on en oublierait presque que l'on est en Australie. Des Français fraichement sortis du lycée parfois, ne sachant souvent pas quoi faire de leur vie si ce n'est enchainer les pétards et se bourrer la gueule. Ils tentent parfois de philosopher sur leur voyage mais ne voient dans l'Australie que ses plages et Byron Bay et ne savent pas aligner 2 mots en anglais après 1 an ici. On est méchants vous allez dire mais le truc c'est qu'ils sont aussi prêts à tout pour arnaquer les nouveaux voyageurs fraichement débarqués, comme nous il y a quelques mois... On repart après avoir un peu discuté avec eux, mais aussi d'autres qui ne rentrent pas dans cette catégorie et une Allemande qui confirme la mauvaise réputation que l'on a ici à cause de ce genre de Français.

C'est la bonne saison pour vendre, une première visite de deux petites Belges qui tombent immédiatement sous le charme de Wallibigood. Une deuxième par Mathieu et Marie, un couple de Français fraichement débarqués de … St Paul 3 Châteaux, à quelques kilomètres d'où habite Maman Maïté, dans le Sud de la France. Du coup, de mon côté, j'ai un "faible" pour eux et voudrais leur vendre. Finalement après quelques heures de tractation, ils font la meilleure offre et deviennent les nouveaux propriétaires de Wallibigood dès le virement reçu. Les petites Belges nous renvoient un message quelques jours plus tard, désespérées et souhaitant acheter la voiture plus chère encore mais c'est trop tard ! Nous donnons les clés aux sudistes le cœur lourd avec un matelas tout neuf car Vincent a finalement décidé d'en acheter un neuf ... pour les nouveaux propriétaires ! Oui, je suis jalouse car je n'en pouvais plus des ressorts dans le dos depuis des mois. Ils mettent leurs sacs dans la voiture et filent avec (notre) Ford Falcon. Wallibigood change de nom avec eux, elle devient Ginette, alias Gigi. Et il faut bien l'avouer, ça nous fait bizarre de la voir partir avec de parfaits étrangers. On l'aurait bien gardée pour le reste du voyage voire même en France!

L'oncle et la tante de Vincent, Jean-Pierre et Arlette, fraîchement débarqués à Sydney, auront la chance d'assister à notre dernier voyage avec Wallibigood. Le road trip est définitivement terminé, nous redevenons simples piétons.

Au revoir Wallibigooooooood !!! (attention, séquence émotion, sortez vos mouchoirs pour la suite de ce message)

 

Ses premiers 5000km, elle était toute jeune à l'époque…

La meilleure amie des wallabys…

Point de départ et d'arrivée, chez Graham et Helen, Sydney…