On a vu le diable à train de sénateur !


À notre arrivée à Launceston, deuxième ville de Tasmanie, nous retrouvons Kerry, ami de plus de 30 ans de Graham, sur le bord de la Tamar River. Un peu surpris, il pensait que nous étions beaucoup moins jeunes, mais vraiment super chaleureux et accueillant, il nous emmène boire un café sur le bord d'une sympathique marina. Kerry est un communicant et il aime les gens. C'est pourquoi, après avoir passé plus de 30 ans à animer la tranche matinale de la radio nationale ABC à Launceston, il s'est engagé, avec succès, dans la politique. Il est donc devenu "representative" pour la communauté de West Tamar au parlement tasmanien, plus ou moins l'équivalent de sénateur. 
Kerry's got an iPad!
Go Kerry!
Nous disposons donc d'un guide passionnant avec qui l'on discute pendant plus de 3 heures de l'Australie, de notre vision et de la sienne de l'histoire du pays, des nombreuses actualités politiques et écologiques de l'État ainsi que de sa vie de sénateur. Une discussion très intéressante auprès de quelqu'un de très simple mais tout autant impliqué dans la vie de sa communauté.
Le petit déjeuner, préparé
par Carol, à moins que ce soit
celui de Jack, le toutou de
la maison…
Maïté mentionne le fait que nous comptons passer dans un zoo tout proche le lendemain, pour avoir, enfin, une chance d'observer des diables de Tasmanie. Et oui, c'est l'un des seuls animaux en Australie qu'il est vraiment très difficile d'observer dans la nature ! Ni une ni deux, Kerry décroche son téléphone, et l'on se retrouve invités pour une visite particulière de ces petites bébêtes. Rendez-vous est donc pris pour dimanche matin, où nous accompagnerons ensuite Kerry dans une foire locale où il doit faire un discours.
Après l'avoir quitté, et profité des réductions de fin de soirée des supermarchés (ils bradent tous les produits frais pour ne pas les perdre, et nous on en profite pour faire une razzia de quantité de trucs dont on n'a absolument pas besoin), nous recevons un appel de Kerry, sa femme insiste pour que nous passions la nuit chez eux, visiblement le fait qu'on dorme dans la voiture les dérange quelque peu… Difficile de lui résister, Walibigood sera tranquille cette nuit, nous passerons la suite de la soirée à papoter avec toute la famille au coin du feu. Quand on vous dit que les australiens sont accueillants !
Après une vraie nuit dans un vrai lit, suivie d'un déjeuner préparé par notre hôte, nous accompagnons monsieur le representative voir les petites bébêtes diaboliques. En guise de diables, ce ne sont que de petits animaux, de la taille d'un gros chat ou d'un petit chien, tout noirs, et tout mignons.


Bon, on comprend finalement leur titre quand ils se jettent sur une jambe de kangourou. On découvre leurs crocs acérés et leur râle sauvage. Pas de doute, peu de chance d'en faire un animal domestique, mais ils sont quand même cro mignons !!! D'autant qu'ils sont très menacés, ils n'arrivent à vivre qu'en Tasmanie et beaucoup sont atteints d'un cancer du visage qui se transmet hyper facilement, d'un coup de griffe sur le visage d'un congénère. Personne n'a pour l'instant réussi à trouver de remède à ce fléau. Kerry participe d'ailleurs à un important projet visant à isoler de nombreux éléments dans des espaces protégés, en attendant que les recherches en cours parviennent à sauver l'espèce.


Pas de temps à perdre, puisque nous avons rendez-vous à Frankford, dans une salle municipale, où Kerry vient prononcer un discours. Devant une petite assemblée d'une quarantaine d'habitants de ce minuscule village du fin fond tasmanien, nous découvrons les talents oratoires de notre guide qui parvient même à nous mentionner. Et oui, on vient de l'autre bout du monde pour visiter Frankford ! On attire la curiosité et discutons avec pas mal de gens, ils sont vraiment incroyablement accueillants dans ce pays !

Il nous reste quelques heures avant de prendre le ferry, alors cap est pris, toujours guidé par Kerry, vers Deloraine, où se tient une très importante foire d'artisanat. Nous disons au revoir à notre fantastique hôte, nous baladons un peu dans les allées, goûtons -sacrilège !- du vin rouge coupé au soda, puis remontons vers la côte où le Spirit of Tasmania nous attend.

Avec un pincement au cœur, nous quittons l'île sur une mer très agitée, l'occasion pour Maïté de découvrir les délices du mal de mer et pour Vincent de se moquer allègrement d'elle (en vrai, il se sent vraiment pas mieux du tout mais bon, il a sa fierté, quand même !).



En exclu, d'autres bêtes féroces d'Australie, le perroquet Elvis et
son copain le perroquet qui descend n'importe comment les grillages.

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