Fraser Island, c'est dingo !

Dimanche après-midi. Nous arrivons à Hervey Bay, ville passage pour atteindre Fraser Island, île classée au Patrimoine Mondial de l'Unesco. D'après les conseils de l'une des interlocutrices du point d'informations, nous décidons de planter notre…voiture dans un camping/auberge de jeunesse. Nous abandonnons Walibigood avec tristesse dès le lundi matin, le 4x4 étant le seul moyen de transport autorisé et praticable sur cette île quasi déserte de 120km de long.
Fidèles à la réputation des Français, nous arrivons en retard pour le bus qui nous emmène au ferry. Il est 9h quand nous rencontrons nos 27 compagnons de voyage, Cameron, notre guide pour ces 2 prochains jours, et son bus 4x4 à 500 000$. Notre première route se fait à travers une forêt tropicale très dense.
Première marche, la plus grande indication est de faire très attention aux dingos. Nous nous regardons, ne comprenons pas, nous pensions être sur une île paradisiaque déserte et nous voilà à Disneyland ! En fait, vérification faite, le dingo est également un chien sauvage relativement mignon mais relativement dangereux aussi. Interdiction formelle de le nourrir et de s'en approcher (surtout si on est petit car il adore les enfants !) sous peine d'amende sévère. Ils deviendraient plus agressifs encore quand ils prennent l'habitude d'être nourris, n'hésitant plus à piller les campements. On y ajoute une recrudescence des attaques de dingos sur l'île, nous voilà rassurés ! Balade donc le long d'une rivière-ruisseau calme, à l'eau incroyablement limpide et au lit de sable blanc, au cœur d'une forêt tropicale autrefois appréciée des mères aborigènes pour accoucher.

Nous partons ensuite direction le célèbre lac McKenzie. "Célèbre" ? C'est un lac quoi. Puis nous y arrivons, et découvrons une plage au sable blanc très fin, et un lac à l'eau cristalline (plus translucide que la Salveltat), bordé d'une forêt digne de Jurassic Park. Nous comprenons alors sa renommée, savourons une baignade rafraîchissante, puis avons une petite, mais alors toute petite pensée pour ceux qui sont sur le point de se lever en France pour aller travailler.

Départ ensuite pour notre resort (et oui nous nous embourgeoisons) et un repas buffet "all you can eat". Et ben on ne s'est pas fait prié pour tout goûter, et re-goûter. Forcément, manger des pâtes tous les jours dans une voiture, ça aide pas à se limiter devant tout plein de manger…gratuit, chaud et en grande quantité.





Après une pause midi salvatrice, départ pour le lac Wabby avec un passage en bus 4x4 sur la plage qui nous donne l'occasion de voir notre premier dingo et notre première baleine (elles commencent à remonter l'océan pour des eaux plus chaudes). Après le lac bleu translucide, voici donc le lac vert intense, couleur due aux reflets de la végétation l'entourant. De ce lac, une immense dune s'élève et nous transporte au milieu de paysages dignes du Sahara, au coeur d'une forêt tropicale.

Après une nuit salvatrice et un dîner puis petit déjeuner toujours "all you can eat" nous voilà repartis pour une journée sur la plage. Bon, comme ça, ça ne fait pas rêver, mais ici la plage fait 70 miles de long, soit plus de 110 km, et… l'île est plutôt du style paradisiaque, ce qui change forcément la donne.

Longeant la plage en bus, nous apercevons deux petits avions, nous arrêtons, et nous faisons aborder par un pilote survolté, qui nous vend un survol de l'île. Tellement efficace que je me laisse tenter ! Me voilà donc abandonnant Maïté pour rejoindre les airs, 15 minutes hallucinantes où je me prends pour Yann Arthus-Bertrand, bon j'ai pas le même talent, mais je prends un plaisir fou !

Nous rejoignons le bus 4x4, qui n'a pas pris l'option gogo gadgeto avion, et a donc continué sa route sur la plage, passant pour l'occasion à côté d'un serpent de mer et d'un requin échoué : nous sommes en train d'exploser notre record d'animaux pas-de-chez-nous !

Quelques photos des Pinnacles, massif de pierre rouge s'élevant sur la plage, et nous voilà repartis, destination Indian Head, pointe rocheuse surplombant 2 magnifiques plages. Sur notre perchoir, nous sommes aux premières loges pour observer d'éventuels requins, dauphins et baleines. Bon, on les attend un bon moment quand même, mais finissons par être récompensés. À notre tableau de chasse, un dauphin Jumo/Jumbo (?), des baleines, des requins, la totale !



Destination suivante, les Champagne Pools, ou piscines de champagne. Bon, il n'y a pas de vraies petites bulles alcoolisées, mais leur nom vient de la mousse et du bruit que fait la mer quand les vagues frappent contre les rochers avant de s'effondrer dans nos piscines privées. Ces bassins rocheux au bord de la plage sont surtout un moyen de se baigner en s'épargnant le risque de se faire croquer par un requin, ce qui est un plus non négligeable.


Pique nique rapide puis nous nous dirigeons vers le Maheno, épave de bateau échoué il y a plus de 50 ans sur la plage et resté depuis, faisant le plaisir des petites bêtes et des touristes. Il faut dire que cette silhouette ocre qui se dessine le long de l'Océan Pacifique a de quoi laisser rêveur et est particulièrement photogénique.


Dernier arrêt de notre périple, Eli Creek, une petite rivière à l'eau parfaitement limpide, (on commence à en avoir l'habitude !) qui se faufile jusqu'à la mer, un moment de calme et de repos avant de rejoindre le continent…





Dernier passage au resort, dernier tour dans notre fidèle bus 4x4 dans la jungle, dernier au revoir à notre guide Cameron, son look typique australien et ses petites blagues, et nous voilà repartis sur notre bateau direction Hervey Bay. On retrouve Désirée intacte, nos vêtements qui séchaient sont toujours là. Une nuit plus tard mais cette fois dans une voiture et non plus un ressort, nous voilà repartis requinqués vers de nouvelles aventures !

1 commentaire:

  1. Rhhhhooooo dis donc, j´ai l´habitude de m´accorder une demi-heure de flemme après la pause déjeuner, mais là c´est un vrai voyage!!! Même si c´est ma deuxième lecture de ce post! Bises!!! Paul

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