Whitsundays Islands en cata, on s'plaint pas…

Un des passages obligés en Australie est l'archipel des Whitsundays Islands, entre la grande barrière de corail et la côte Est. Il comprend 74 îles, toutes plus magnifiques les unes que les autres (en toute objectivité) et Whitehaven beach, plage parmi les plus belles du monde, rien que ça.

Nous arrivons donc à Airlie Beach samedi 17, dans l'après-midi, où il nous faut trouver et réserver notre croisière. Le premier contact avec la ville est plutôt brutal, bourrée de backpackers de toutes nationalités, et d'agences de voyages dans tous les sens qui proposent toutes les meilleures offres pour moins cher que le voisin. On se sent dans quelque chose de beaucoup plus touristique que ce que nous avions vu jusque là, mais bon, pas grave. Après plusieurs agences, nous trouvons notre bateau, parmi les dizaines partant tous les jours. Ce sera donc le catamaran Wings 3, partant le lendemain à 13h et revenant 2 jours plus tard vers midi. On hésite beaucoup avec un bateau plus intimiste. La météo prévue nous aide à trancher et nous passons déjà beaucoup de temps tous les deux alors un peu de temps sur un catamaran avec d'autres jeunes de 18 à 35 ans ne peut pas nous faire de mal.

Une nuit dans Walibigood devant le poste de police (pour plus de sécurité bien sûr ! )et nous voilà embarqués avec nos 29 nouveaux meilleurs amis (4 membres d'équipage et 25 autres voyageurs) !

Le bateau est comme une twingo, petit de l'extérieur mais plutôt spacieux à l'intérieur, bon, on aurait été 8 de moins, ça aurait été encore mieux, mais on va pas se plaindre ! Après 2h de traversée, nous jetons l'ancre pour la première fois de la journée. C'est l'heure pour Maïté et moi de se mettre à l'eau, puisque nous allons prendre notre tout premier cours de scuba diving, autrement dit de plongée. Le lieu est tout à fait quelconque, puisque c'est au milieu de certains de plus beaux et précieux coraux peuplés de toutes les couleurs et formes de poissons possibles !

Petit cours théorique de sécurité, puis de respiration (beaucoup plus compliqué qu'il n'y paraît), nous nous équipons (ça pèse une tonne), et plouf, à l'eau, nous voilà dans un autre univers. C'est tout simplement magique: les couleurs, le bruit, des poissons jamais vus dans les aquariums de la Jardinerie de Chevreuse. Nous faisons quelques exercices pour vérifier nos bases apprises quelques minutes plus tôt avec notre instructeur Dylan (qui ressemblait tout à fait à un Dylan au passage). Une demi-heure plus tard, nous voilà (déjà) retournés à la surface, avec une sévère envie d'y retourner !

 
Mais il est  tard et on a un peu froid, alors nous ne pouvions que nous reposer dans le spa du bateau et contempler la vue.

S'en suit une soirée sur Wings 3, où l'on travaille ardemment nos cours linguistiques avec des allemands, anglais, irlandais, tchèques, colombiens, chinois , au milieu d'un paysage de rêve et de petits et gros poissons attirés par les lumières du bateau. La vie est vraiment difficile parfois…

Après une nuit très agitée (au sens propre du terme, ça tangue sévèrement dans un bateau !), nous voilà repartis, petit déjeuner, snorkeling, repas, snorkeling (et un petit coucou à une poignée de Nemo), puis nous nous dirigeons vers Whitehaven Beach. Notre prof de plongée, torse nu, cheveux au vent, nous dépose avec 2 autres membres de la "crew" sur la plage, et nous commençons à comprendre sa renommée. Le sable est ultra fin (composé à 98% de silice, ce qui expliquerait la chose, selon Courts, l'autre prof de plongée, blonde, bronzée, cheveux au vent) et l'eau limpide, avec des reflets turquoises. Il faudrait VRAIMENT être de mauvaise foi pour ne pas admettre que c'est ce qu'il y a de mieux en matière de plage. Une nouvelle pensée pour ceux qui travaillent au même moment, et nous retournons à nos balades dans l'eau, notre contemplation béate du lieu, et nos relaxations au paradis. Bon, grosse frayeur au moment où nous croisons une raie manta dans l'eau, mais c'est tout…

Maddie (notre maman sur le bateau) et Courts (prof de plongée, pour ceux qui auraient pas suivi) finissent par nous rappeler, il va nous falloir rejoindre le bateau, mais non sans passer par le "Lookout" d'où nous prenons pleine conscience de l'ampleur du phénomène, c'est MA-GNI-FIQUE !!!

Alors que la deuxième (et déjà dernière !) soirée sur le bateau s'approche, et que je vais à la douche (une minute, pas plus, c'est la règle à bord), celles que beaucoup attendent depuis un moment arrivent, les baleines ! Bon, je peux pas trop vous en parler, mais vu les mines de tout le monde, voir une baleine au coucher du soleil, c'est pas rien ! (Maïté dit: "moi je l'ai vu sauter, moi je l'ai vu sauter dans l'eau…et pas réussi à prendre de photo!)

Pendant la soirée, petit debrief de la journée, et petite présentation du lendemain, si nous voulons "snorkeling-er", ce sera au réveil, à 7h, avant le petit déjeuner, bon, on verra, mais apparemment c'est le meilleur moment. Avant de se coucher, on cherche un film à regarder, le choix n'est pas difficile, ce sera "Le monde de Nemo" pour tout le monde, faisant office de cours de rattrapage pour ceux qui n'ont pas bien vu.

Dernier réveil dans notre maison qui flotte, c'est toujours aussi magnifique, le paradis tout ça, mais une inquiétude nous prend soudainement, serons-nous capable d'aller dans l'eau à 7h de matin ?

Bon finalement, je me décide, Maïté préfère profiter de la chaleur de la cabine chauffée et du petit déjeuner gargantuesque qui nous est proposé. Bon, elle a raté un nouveau paradis aquatique et des poissons de toutes les couleurs, mais bon, on commence à en avoir l'habitude ;-)

C'est déjà l'heure du retour, plus trop envie de quitter le bateau, on resterait bien des mois ici, en plus on s'est fait plein de copains !

Allez, une dernière soirée, sur la terre ferme cette fois-ci, au bar de backpackers où une table est réservée pour le bateau et où de la bière gratuite est au programme et il faut repartir du paradis !

PS : bon, on a hésité, mais on va vous le dire, un nouvel élément dans la catégorie "boulets". Alors que nous étions rentrés, lavés, que nous avions fait nos courses, nous nous sommes installés un moment dans la voiture à faire nos geeks sur nos ordinateurs. Quand il nous a fallu repartir pour aller voir nos nouveaux copains avant de partir, la voiture n'a pas voulu démarrer, nous avions vidé la batterie avec tout notre bazar électronique. Problème, nous étions dans un coin tranquille, donc désert, il faisait nuit, et l'aide la plus proche mais improbable était le poste de police, à 50 mètres.

Bon bah, après avoir attendu une bonne demi-heure qu'une âme charitable passe, il a bien fallu aller voir les agents de l'ordre australiens. Poste fermé, on a utilisé la sonnette de nuit/d'urgence, un peu gênés, et un charmant agent est sorti 5 minutes plus tard muni d'un "booster", a redémarré la voiture, et est reparti aussi sec… Sont gentils la police avec les boulets français !